Un affront à laver
Battue lors des championnats du monde l’an dernier, la triplette masculine senior entend décrocher l’or, ce dimanche.
Seize ans que cela n’était plus arrivé. En s’inclinant face au Bénin en demi- finale des championnats du monde il y a un an, à Antananarivo, les Français ont laissé échapper l’or mondial en triplette pour la première fois depuis 2000. Ils entendent remettre les pendules à l’heure ce week-end lors des championnats d’europe, leur première compétition depuis la déconvenue malgache.
À domicile, la triplette tricolore, composée de Dylan Rocher, Philippe Suchaud, Philippe Quintais et Henri Lacroix, part avec l’étiquette de grandissime favori. Tout d’abord car elle est sûre de ne pas croiser la route de son bourreau de l’an dernier, mais aussi car la France a pris l’habitude ne pas partager les honneurs sur la scène continentale. Lors des quatre premières éditions des championnats d’europe, les Bleus se sont imposés à chaque fois et comptent bien poursuivre cette habitude.
« Mais le statut de favori ne garantit rien » , tempère Joseph Cantarelli, vice-président de la fédération française, qui se méfie de la Belgique, de l’italie et de l’espagne, à chaque fois médaillée dans cette compétition. « Il faut aussi se méfier
de pays émergents, comme la Suède, le Danemark et les Pays-bas, qui ont des jeunes joueurs de valeur » , ajoute-t-il.
La prudence n’empêche pas l’ambition, puisque Joseph Cantarelli affiche un objectif élève pour la délégation française : le grand chelem. « Nous sommes également tenants du titre en espoir masculin et féminin, et nous comptons garder nos couronnes », prévient-il. Dans son viseur également, les concours de tir de précision. Si Caroline Bourriaud compte succéder à Cindy Peyrot, sacrée chez les espoirs il y a un an, les deux autres titres ne sont pas détenus par des Tricolores. Dylan Rocher veut prendre sa revanche sur le tenant italien, Diego Rizzi, pour décrocher un troisième sacre après 2011 et 2013, alors que Tyson Molinas défendra les chances françaises chez les espoirs.