Le Journal d'Elbeuf

SEMAINE BLEUE. Sylvie Obé : « Pour bien dormir, il faut être à l’écoute de son corps »

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Selon une étude de l’institut national de veille sanitaire (INVS) de 2015, un Français sur trois souffre de troubles du sommeil. Quelles peuvent en être les causes ?

Les difficulté­s pour s’endormir peuvent venir du fait qu’on n’arrive pas à gérer son stress, ses émotions, à se détacher de ses pensées. Parfois, les difficulté­s viennent aussi de douleurs corporelle­s. Généraleme­nt, les gens méconnaiss­ent tout ce qui peut permettre de passer une bonne nuit. Comment faire pour lutter Sylvie Obé, sophrologu­e à Cléon, a animé un atelier sur la qualité du sommeil, mardi, à La Rigole, à Elbeuf.

contre ces troubles ?

Il faut pouvoir, tout au long de la journée, parvenir à déguster tout ce qui est agréable pour soi, en utilisants ses cinq sens. Il faut apprendre à se détendre lorsque c’est nécessaire, à gérer son stress, à travailler sa respiratio­n. La sophrologi­e permet aux gens de devenir acteur de leur mieux être. Elle leur fournit les outils pour gérer le stress et vivre

l’instant présent, tout en chassant les rumination­s, en libérant des tensions. Pour les personnes du troisième âge, quelle est la durée du sommeil recommandé­e ?

Le sommeil est quelque chose de très personnel, tout le monde n’a pas les mêmes besoins. De toute manière, le plus important n’est pas la durée, mais la qua- lité. C’est important d’avoir un sommeil réparateur. Il faut respecter son horloge biologique, être à l’écoute de son corps et des signes qui disent que c’est le moment de s’endormir, comme les bâillement­s, les yeux qui piquent, la baisse de vigilance, etc. Comment savoir si on dort assez ?

Quand on se réveille en forme, c’est que tout est bon ! Quelles sont les conséquenc­es du manque de sommeil sur l’organisme ?

On se sent fatigué, en perte d’énergie, sans envie. Chez les seniors, cela aggrave les risques de chute, la perte d’attention, les problèmes de mémorisati­on, d’attention. De plus, lorsqu’on ne dort pas suffisamme­nt, cela impacte l’humeur : on peut être plus irritable, plus vulnérable au stress, aux émotions. Il y a aussi des répercussi­ons sur le corps, avec l’émergence de douleurs physiques. Enfin, il y a un cercle vicieux : moins on dort, plus on a peur de ne pas dormir et plus on a peur de ne pas dormir, moins on dort. Propos recueillis par Guillaume VERDU

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