FILMS EN FÊTE. Crise de foi et de rires avec Fabrice Eboué et Jonathan Cohen Goutte et Frangipane
La rencontre a beau n’avoir duré que quelques minutes, cela n’a pas suffi à doucher l’enthousiasme du public elbeuvien venu assister à l’avant-première de Coexister, vendredi dernier, dans le cadre du festival Films en fête. Le réalisateur Fabrice Eboué ainsi que l’un des acteurs, Jonathan Cohen, sont venus présenter la comédie, dans laquelle un producteur de musique à la dérive tente de monter de toutes pièces un groupe composé d’un imam, d’un rabbin et d’un curé pour remplir l’olympia.
Arrivés sur la scène de la principale salle du complexe elbeuvien, les deux hommes ont reçu un tonnerre d’aplaudissments avant de présenter leur film, en compagnie du maître des lieux, Richard Patry. Malgré les précautions prises pour ne pas dévoiler l’intrigue, ils ont pu dévoiler Fabrice Eboué et Jonathan Cohen, à l’affiche de Coexister, étaient présents au Grand Mercure d’elbeuf, vendredi dernier.
quelques secrets de tournage. « L’idée du film m’est venue avec le succès connu par un groupe de trois prêtres, a expliqué Fabrice Eboué. Je trouvais cela amusant, car il y a un écart entre la vie de rock star et celle d’homme de religion. »
Le réalisateur, qui incarne à
l’écran le producteur en manque d’inspiration, a creusé le filon en égratignant au passage la religion. Ou plutôt les religions, puisqu’il a choisi pour son trio musical un représentant des trois grandes religions monothéistes, avec un curé coincé (Guillaume de Tonquédec), un rabbin dépressif (Jonathan Cohen) et un faux imam amateur d’alcool et de charcuterie (Ramzy Bédia). Ce mélange donne une comédie délicieusement irrévérencieuse, où le blasphème se cache derrière chaque réplique. Malgré la liberté de ton appréciable, on peut reprocher au film quelques vannes éculés et l’utilisation excessive de clichés, qui lui donne parfois des faux airs de Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu musical.
Mais Coexister vaut aussi par sa critique de l’industrie musicale et de la recherche du profit à tout prix, avec Mathilde Seigner dans le rôle de la patronne inflexible et irritante. A noter aussi la performance d’audrey Lamy, remarquable d’énergie dans le rôle de l’assistante de Fabrice Eboué.
De quoi enchanter les spectateurs du Grand-mercure qui ont pu profiter, en live, des talents de chanteurs de Jonathan Cohen. Car les trois principaux acteurs du film ont aussi dû s’entraîner à pousser la chansonnette pour préparer leur rôle.
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