Le Journal d'Elbeuf

L’écurie Godefroy renaît l’espace d’un week-end

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Une exposition de motos est organisée ce weekend. Avec la présence de quatre anciens pilotes d’une écurie locale des années 1970 !

Jean- Pierre Ono- dit- Biot a atteint son objectif. Au début de l’année, ce passionné de motos et d’histoire locale, habitant de Bosroumois, nous confiait sa volonté de faire revivre de manière éphémère une écurie créée à Bourgthero­ulde dans les années 70. Son voeu sera exaucé au cours de ce week-end au centre Gilbert- Martin. « Les quatre mousquetai­res » , comme ils les appellent, seront là : Thierry Noblesse, Jack Hommet, Serge Oru et Patrick Trocques, retrouvés grâce à ses contacts et ses recherches sur Internet.

Ce sont les quatre pilotes de l’écurie Gérard Godefroy, du nom du propriétai­re à l’époque d’un garage dans la Grande Rue. Président du Moto- club normand, celui-ci était concession­naire de nombreuses marques, dont Motobécane, il proposait un atelier de réparation moderne et était spécialist­e des équipe-

ments anglais.

Une quarantain­e de motos seront exposées samedi 14 et dimanche 15 octobre. « Des modèles de compétitio­n, mais aussi des motos anciennes, des solex, des vieilles Peugeot et la célèbre mobylette bleue », précise l’organisate­ur. Lequel promet d’amener aussi une Motobécane 350 de la gendarmeri­e datée de 1973. Et bien sûr, le public pourra aussi admirer la fameuse 125 cm3 RAI (Recherche Applicatio­n Dévelop-

pement), une moto de compétitio­n 100 % française, le modèle piloté sur les circuits par les quatre garçons de la GodefroyBe­rger Racing Team, surnommés les canaris (leurs combinaiso­ns étaient jaunes). Seulement 21 exemplaire­s ont été construits.

« Cela rappelle des souvenirs »

« Cette moto avait un moteur Motobécane, indique Jean-pierre Ono-dit-biot, qui en restaure beaucoup. La Moto- bécane est très recherchée car elle a fait un flop dans les années 1970 à cause des circonstan­ces. Elle consommait pas mal, et il y avait eu un choc pétrolier. Et elle avait trois cylindres, un allumage électroniq­ue, c’était trop moderne du point de vue technique. »

La municipali­té de Grand Bourgthero­ulde a donné son feu vert pour l’exposition avec enthousias­me. « C’est un projet qui a débuté avec M. Questel, signale le maire, Vincent Martin. On se laisse porter par M. Ono-dit-biot. En parlant avec les gens, on voit que cela rappelle des souvenirs et certains ont en tête l’image de l’écurie. »

L’équipe Godefroy n’a pas survécu à la mort de son propriétai­re. Quarante ans après, elle s’apprête à revivre pendant deux jours.

Anthony BONNET

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Le maire Vincent Martin avec Jean-pierre Ono-dit-biot, qui tient en main la photo des quatre pilotes de l’écurie Godefroy de Bourgthero­ulde dans les années 1970.

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