« Les communes sont mises à la diète »
La 21e édition du Village des sciences se déroule jusqu’à dimanche sur le thème de « La recherche à l’heure du numérique » et sur deux pôles : la Fabrique des savoirs (MJC et musée) et un chapiteau dressé sur le square de l’autre côté de la rue.
« L’an passé, pour la vingtième édition, nous avions eu la chance d’accueillir l’astrophysicien Hubert Reeves. Cette année, nous aurions bien aimé avoir Thomas Pesquet mais son agenda, j’imagine, est excessivement chargé » , a plaisanté Olivier Revert, mardi midi à l’occasion de l’inauguration.
À défaut du spationaute normand, le Village des sciences du territoire elbeuvien (l’un des quatre de la région avec Évreux, Le Havre et Saint-etienne-duRouvray) a eu la présence deux jours durant (mardi et mercredi) du Spatiobus du CNES (centre national des études spatiales), un outil itinérant pour la diffusion et la communication de la culture spatiale auprès des jeunes. Et c’est déjà bien !
Si le thème de la Fête de la science est cette année « La recherche à l’heure du numérique » , cela n’empêche pas l’histoire et la préhistoire d’être présents et de montrer qu’ils peuvent « être au service du numérique » a souligné le président de la Maison des jeunes et de la culture de la région d’el-
beuf avant de poursuivre : « De nos jours, le digital est omniprésent. Pour les anciens, c’est parfois difficile de s’adapter mais les jeunes, eux, sont nés avec ». Présidente de Science action et conseillère régionale, Anne
Marteau, après s’être félicitée que cette opération permette d’apporter une information de qualité à tous les citoyens sur la science, à ses yeux souvent oubliée, « alors que les réseaux sociaux font parfois
de la désinformation », elle
s’est déclarée particulièrement intéressée par la visite du Village
elbeuvien : « C’est la deuxième fois que je viens et c’est toujours passionnant ».
Un rôle fédérateur
Très bel exemple de liaison entre tous les niveaux d’enseignement (primaire, secondaire, supérieur), la Fête de la science joue, selon Patrice Favier, inspecteur pédagogique régional, « un rôle fédérateur », pour faire connaître auprès de tous les publics, y compris les parents d’élèves, les actions ou projets de sciences réalisés par les élèves dans les écoles et les établissements scolaires de l’académie et en mettant la science à la portée de tous.
Après avoir insisté sur le fait que les sciences proposent aux jeunes de nombreuses formations porteuses d’emploi et d’avenir, il a rappelé que « la poursuite d’études dans l’enseignement supérieur constitue l’une des priorités de notre académie », laquelle accuse un retard de l’ordre de trois points à ce niveau par rapport à la moyenne nationale.
Un beau défi à relever, auquel doivent concourir des manifestations comme le Village des sciences.