L’ESPTT loupe le coche
Après avoir largement soutenu la comparaison avec leurs adversaires vosgiennes et mené 2-1, les Saint-pierraises ont finalement rendu les armes au bout de la nuit.
Du spectacle (la pro A, ça va vite, ça tape fort), du public (plus de cent spectateurs, alors qu’à la même heure l’équipe de France de football jouait sa qualification pour le mondial 2018 contre la Biélorussie), du suspense (quatre matches gagnés à la belle)… Il a juste manqué la victoire pour que cette première de leur his- toire des pongistes saint-pierraises en pro A ne soit parfaite. Et il s’en est fallu de peu, de très peu.
Face à des adversaires, défaites elles aussi sur le score de 3-0 lors de la première journée, à Grand-quevilly, cela avait mal commencé pour les locales, Stéphanie Loeuilette cédant en quatre sets face à la Roumaine Camélia Iacob. Mais la néoSaint-Pierraise Laura Gasnier remettait les pendules à l’heure avant la pause en dominant de belle manière la Sinolusitanienne Jieni Shao (n° 7 française et n° 85 mondiale) en cinq sets.
Et ce n’était pas fini puisque Jessica Yamada portait le score à 2-1 en faveur des Roses en battant la défenseuse russe Maria Dolgikh. Le public exultait. Stéphanie Loeuillette revenait alors à la table, face cette fois à Shao, pour ce qui allait être le plus beau match de la soirée. Menée 2-1, cette dernière se réveillait enfin et ne se faisait pas avoir une nouvelle encore, permettant ainsi à son équipe de revenir à égalité (2-2).
L’ESPTT s’en remettait alors à Laura Gasnier, sa recrue, pour conclure face à Iacob. Menée deux fois, la locale remportait pourtant les deux premiers sets et menait encore 9-6 dans le quatrième avant de finalement s’incliner en cinq sets.
Au terme d’une rencontre enthousiasmante et pleine de promesses, qui aura duré 3 h 20, L’ESPTT s’inclinait les armes à la main, après avoir fait largement fait jeu égal. Mais « ça se joue deux fois à un rien » , comme le soulignait Patrick Parmentier, forcément un peu déçu même s’il se satisfaisait déjà des deux points pris et de la prestation de ses joueuses, sans complexe face à des adversaires pourtant largement supérieures, sur le papier.
Patrick PELLERIN