Franck Magloire : « tout est matériaux à écrire »
Samedi dernier, une vingtaine de personnes ont assisté à la rencontre de l’écrivain Franck Magloire lors d’un petitdéjeuner rencontre à la médiathèque d’Argentan.
L’incompréhension de la société : voila ce qui l’a poussé à écrire. Cet écrivain qui a grandi en Normandie pensait trouver des réponses à ses questions de société en écrivant. Seulement, il en a été autrement.
Ce sont de nouvelles questions qui lui sont apparues avec la littérature et, depuis, il tente de trouver des réponses avec l’aide du lecteur. Fils d’ouvriers, il tient à écrire à la croisée du récit et de la biographie et non pas raconter une histoire à base de héros et d’actes extraordinaire.
Son seul but est d’écrire le quotidien de caissiers, boulangers ou encore ouvriers : « je vois les gens comme des narrations ambulantes ».
Actuellement en résidence d’artiste avec le Quai des Arts, Franck Magloire apprécie le concept. Au-delà du côté financier, c’est la proximité avec les lecteurs qui l’a conquis. « L’écriture, c’est solitaire donc c’est intéressant de pouvoir rencontrer les gens de tous âges, de toutes origines sociales. Ca me permet de me sentir plus citoyen et de ne pas être centré seulement sur soi » , confie l’auteur à l’assemblé.
Franck Magloire a un mode opératoire pour le moins peu commun pour un écrivain : il fonctionne par le biais de schéma géométrique afin de trouver une certaine symétrie dans ses écrits. C’est ainsi qu’il compte mener son projet d’écriture sur les 3 mois de résidence. « Je compte réunir 15 personnages et parler de la mondialisation en prenant l’exemple d’un petit espace. »
L’écrivain de Destination et de D’ouvrière va mener de nombreuses actions du 9 septembre au 9 octobre dans le cadre de la résidence. Notamment la rencontre avec les élèves du lycée Gabriel pour créer avec eux une oeuvre littérature et audio. Il sera également au côté des détenus pour écrire, échanger et lire.
Sur son dernier roman, Destination, il a souhaité jouer avec les mots en faisant le parallèle entre sa propre vie et les événements historiques. « Depuis tout petit, j’aime les mots, surtout les mots matières ; d’ailleurs, quand je rencontre quelqu’un, j’aime lui demander quel est son mot préféré ! » sourit l’amoureux des mots.
Dimanche dernier, comme chaque deuxième week-end de septembre, se tenait le vide-greniers du quartier Saint-Martin.
De nombreux promeneurs s’y sont rendus, sous un ciel menaçant mais qui est resté clément, pour simplement se balader ou pour trouver la perle rare.
« C’est convivial et ça permet de se retrouver en famille » , confie une promeneuse. Du côté des exposants, une centaine de stands avaient pris place : « c’est un peu moins que l’année dernière, certainement en raison de la météo qui a sans doute fait peur à certains » , explique Michel Moulin, président de l’association du quartier Saint-Martin.
« Ceux qui venaient pour la première fois étaient ravis », ajoute le président de l’organisation. La journée a été fructueuse pour certains : « Nous avons bien vendu aujourd’hui et c’est super car l’argent que nous avons récolté permettra à notre classe de partir en voyage d’étude en Allemagne », se réjouissent Elisa Anne et Jeanne Maillard tous deux lycéenne à Mezeray.