Moulin, château, manoir, ferme et église à découvrir
L’église. L’église SaintGervais et Saint-Protais est visible de très loin avec sa tour clocher carrée imposante, aux angles épaulés de contreforts. On y remarque même une archère.
À l’entrée du cimetière, au bord de la route départementale, sont édifiés deux portiques en pierre à contreforts du XVe et XVIe siècle, à toit de pierre et arc surbaissé. L’un d’eux possède côté intérieur, un bénitier.
Sur la gauche, existe toujours la grange dimère préservée lors de la guerre, « ce qui ne fut pas le cas de l’ancien presbytère reconstruit à côté » , explique Michel Jardin.
L’église est précédée d’un narthex, dénommé dans la commune « chapitrel ». Il a servi de lieu de réunion des assemblées d’habitants, d’école, de lieu d’inhumation de familles non nobles.
Le château de la Motte et la ferme de la Motte. Au XVIe siècle, il s’appelle la Motte au Lièvre, nom de sa propriétaire. « Par mariage, il arrive au XVIIe siècle dans la famille Montgomery, Gabriel II, fils de Gabriel 1er qui tua par inadvertance le roi de France Henri II, puis passe à la famille de la Motte Ango jusqu’à la Révolution » , relate Michel Jardin.
Puis, à la famille d’Estampes, puis la famille David Deschamps et Marigues de Champ-Repus, jusqu’à la seconde Guerre Mondiale.
Les organisateurs ont prévu une vidéo et ont reconstitué pas moins de 7 blasons des différents propriétaires. Il sera possible d’admirer le château reconstruit au XIXe, ses pièces d’eau, sa fontaine, sa glacière, la ferme du XVIIe entièrement rénovée, avec ses porches et unique dans la région, un guichet à grains. Des cartes postales anciennes ramèneront les visiteurs 100 ans en arrière.
Manoir du Mesnil. Ce manoir du XVIe siècle, probablement construit par Jehan de Frotté, secrétaire de Marguerite de Navarre, soeur de François 1er, est tout en granit avec escaliers et moyens défensifs. « Il abrita un temple protestant pendant un siècle, jusqu’à la révocation de l’édit de Nantes, date à laquelle il fait racheter par le puissant voisin, les de la Motte Ango, propriétaires du château du même nom » , note Michel Jardin.
Quelques objets et docu- ments seront présentés, comme pour le château. Les blasons des anciens propriétaires égaieront les lieux.
Le moulin de la Folletière. Son existence est avérée déjà en 1220. À l’occasion des Journées du Patrimoine, il sera possible de le visiter, tout comme sa pièce d’eau, son bief et sa production d’électricité, mais aussi sa chênaie séculaire.
Le moulin de la Folletière fait partie d’une série de plusieurs moulins situés entre Vieux-Pont et Joué-du-Plain : le moulin du Val à Vieux-Pont, la Folletière, Chantelou… Le moulin de la Folletière prend l’eau à 500 mètres dans l’Udon. Une des particularités de ce moulin est la présence d’une dynamo. Au départ, elle fournissait du 110 volts en continu. Depuis, Claude Boscher l’a remplacée par une dynamo qui produit du 240 volts en alternatif. Ce qui permet de produire 4 500 watts et ainsi de chauffer sa maison sur une partie de l’hiver, mais aussi de s’éclairer. Ou encore de faire son jus de pommes grâce aux arbres de son verger, transformés en savoureux liquide grâce à l’électricité produite localement.