Dans les coulisses d’une cellule de crise
Un exercice de simulation de sauvetage aéroterrestre s’est déroulé jeudi 28 septembre dans l’Orne. Immersion au coeur du centre opérationnel départemental.
Alençon. Le secret est parfaitement gardé. Seuls quelques individus sont dans la confidence. Un entraînement de déclenchement de plan de sauvetage aéroterrestre (SATER) est programmé dans les environs d’Alençon (Orne).
Héliportage et recherches terrestres
Dans la matinée de jeudi 28 septembre, le centre de coordination des secours aéronautiques (ARCC), basé à Lyon (Rhône), déclenche l’alerte : un avion s’est écrasé dans le département ornais.
Hâtivement, deux hélicoptères décollent et tentent de déterminer le lieu du crash. À Alençon, la préfecture de l’Orne organise une cellule de crise. Sur place, gendarmes, membres de la Sécurité Civile, médecins et autres pompiers se côtoient et s’activent afin de repérer la zone de l’accident et d’organiser le déploiement des forces terrestres.
Le capitaine Grégory Froger, coordinateur de missions de recherche et de sauvetage et directeur de l’exercice, supervise la procédure. « L’intérêt de cette simulation est multiple. Nous souhaitons principalement améliorer la bonne coordination des différents services en action lors de ce genre de procédure et assurer la relative rapidité de nos interventions » , détaille-t-il.
Géolocalisation
Dans la cellule de crise ornaise, la ruche ne chôme pas. Les communications téléphoniques et radiophoniques se multiplient. Et, quarante minutes plus tard, le smartphone du pilote de l’aéronef est géolocalisé.
L’avion se situe dans un rayon de quatre kilomètres autour de Mortrée. Immédiatement, les médecins préviennent les hôpitaux et les urgences des alentours, tandis que les gendarmes ratissent le terrain. « Nous devons agir vite. Ainsi, chaque agent présent dans cette cellule de crise est important » , explique Grégory Froger.
2 heures de recherche
Puis, les services de la préfec- ture interceptent un témoignage et comprennent qu’un avion, parti de Caen (Calvados) et devant rejoindre Poitiers (Vienne), a dérouté vers l’aérodrome d’Alençon, à cause de soucis météorologiques.
Finalement, au bout de deux heures, l’appareil est signalé au milieu de la forêt d’Écouves, sur la commune de Tanville. Les unités spécialisées se dirigent promptement au carrefour de la Verrerie et constatent les blessures de deux passagers.
80 secouristes mobilisés
Là-bas, près de quatre-vingts secouristes sont mobilisés. La compagnie d’assistants évacue alors le duo de victimes et conclue brillamment cette journée d’entraînement de recherches dans le département ornais.
À Alençon, du côté de la préfecture, la dizaine de membres de la cellule de crise souffle et se félicite de l’épatante efficacité des plans de sauvetage aéroterrestre inhérents à un incident d’une telle ampleur.