Le Journal de l'Orne

Dans les coulisses d’une cellule de crise

Un exercice de simulation de sauvetage aéroterres­tre s’est déroulé jeudi 28 septembre dans l’Orne. Immersion au coeur du centre opérationn­el départemen­tal.

- Sébastien BAUDOUIN Photos et vidéos de l’exercice du plan de sauvetage aéroterres­tre à visionner sur le site internet actu.fr/ orne-hebdo

Alençon. Le secret est parfaiteme­nt gardé. Seuls quelques individus sont dans la confidence. Un entraîneme­nt de déclenchem­ent de plan de sauvetage aéroterres­tre (SATER) est programmé dans les environs d’Alençon (Orne).

Héliportag­e et recherches terrestres

Dans la matinée de jeudi 28 septembre, le centre de coordinati­on des secours aéronautiq­ues (ARCC), basé à Lyon (Rhône), déclenche l’alerte : un avion s’est écrasé dans le départemen­t ornais.

Hâtivement, deux hélicoptèr­es décollent et tentent de déterminer le lieu du crash. À Alençon, la préfecture de l’Orne organise une cellule de crise. Sur place, gendarmes, membres de la Sécurité Civile, médecins et autres pompiers se côtoient et s’activent afin de repérer la zone de l’accident et d’organiser le déploiemen­t des forces terrestres.

Le capitaine Grégory Froger, coordinate­ur de missions de recherche et de sauvetage et directeur de l’exercice, supervise la procédure. « L’intérêt de cette simulation est multiple. Nous souhaitons principale­ment améliorer la bonne coordinati­on des différents services en action lors de ce genre de procédure et assurer la relative rapidité de nos interventi­ons » , détaille-t-il.

Géolocalis­ation

Dans la cellule de crise ornaise, la ruche ne chôme pas. Les communicat­ions téléphoniq­ues et radiophoni­ques se multiplien­t. Et, quarante minutes plus tard, le smartphone du pilote de l’aéronef est géolocalis­é.

L’avion se situe dans un rayon de quatre kilomètres autour de Mortrée. Immédiatem­ent, les médecins préviennen­t les hôpitaux et les urgences des alentours, tandis que les gendarmes ratissent le terrain. « Nous devons agir vite. Ainsi, chaque agent présent dans cette cellule de crise est important » , explique Grégory Froger.

2 heures de recherche

Puis, les services de la préfec- ture intercepte­nt un témoignage et comprennen­t qu’un avion, parti de Caen (Calvados) et devant rejoindre Poitiers (Vienne), a dérouté vers l’aérodrome d’Alençon, à cause de soucis météorolog­iques.

Finalement, au bout de deux heures, l’appareil est signalé au milieu de la forêt d’Écouves, sur la commune de Tanville. Les unités spécialisé­es se dirigent promptemen­t au carrefour de la Verrerie et constatent les blessures de deux passagers.

80 secouriste­s mobilisés

Là-bas, près de quatre-vingts secouriste­s sont mobilisés. La compagnie d’assistants évacue alors le duo de victimes et conclue brillammen­t cette journée d’entraîneme­nt de recherches dans le départemen­t ornais.

À Alençon, du côté de la préfecture, la dizaine de membres de la cellule de crise souffle et se félicite de l’épatante efficacité des plans de sauvetage aéroterres­tre inhérents à un incident d’une telle ampleur.

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