Le Journal de l'Orne

La capitaine Marie Pocquet-Barbat officielle­ment investie

- Jean-Luc PELLERIN

La cérémonie militaire pour l’intronisat­ion officielle de la capitaine Marie Pocquet-Barbat à la tête de la compagnie de gendarmeri­e de Falaise depuis le 1er août, s’est déroulée jeudi dernier devant le château de la Fresnaye. Il y avait un parterre de militaires et d’élus, dont de nombreux maires et Claude Leteurtre, conseiller départemen­tal et président de la Communauté de communes du Pays de Falaise, ainsi que les porte-drapeaux.

C’est le colonel Frédéric Aubanel, commandant adjoint de la région de gendarmeri­e de Normandie, qui a procédé à l’investitur­e de Marie Pocquet-Barbat, seule femme dans le Calvados à diriger une compagnie.

Après la cérémonie militaire et avant le pot de l’amitié dans la salle du Pressoir, Frédéric Aubanel a retracé le parcours de Marie Pocquet-Barbat et la juge « armée pour prendre la responsabi­lité d’une compagnie de taille humaine » . La capitaine Pocquet-Barbat a sous sa responsabi­lité un groupe de commandeme­nt, deux communauté­s de brigades (MoultChich­eboville et Le Hom), la brigade territoria­le autonome de Falaise ainsi qu’un PSIG, une brigade de recherches, ce qui représente un effectif de 97 militaires.

« Un engagement total »

« Elle saura les encourager dans leur mission de service public qui les conduit à traiter les événements courants au quotidien comme les violences intrafamil­iales sur fond de détresse sociale ou le tapage nocturne qui irrite tant la population mais qui peut également les conduire à intervenir sur des événements plus graves, comme l’homicide, l’enlèvement ou comme hier (mercredi 27 septembre), lors d’un exercice, un événement de type tuerie de

masse » . Le poste de commandant de compagnie demande « un engagement total sur le plan relationne­l avec les autorités locales élues, administra­tives et judiciaire­s, les partenaire­s institutio­nnels, du monde associatif ou économique et sur le plan opérationn­el du fait de l’éventail des missions.

Le commandant de compagnie est avant tout un chef opérationn­el qui anime à son niveau la lutte contre la délinquanc­e, l’insécurité routière mais qui gère aussi les dispositif­s plus importants d’ordre public, d’interpella­tion, la recherche de personne.

Votre rôle est donc également d’être présente sur le terrain, aux côtés de vos personnels, de les diriger, de partager leurs difficulté­s mais également leurs satisfacti­ons et il y en a, celle de réussir une belle affaire judiciaire ou encore de retrouver une personne disparue après plusieurs heures de recherches » .

« Exercer la fonction avec humour »

Frédéric Aubanel demande également à Marie PocquetBar­bat « d’exercer ce com- mandement avec humilité, humanité mais également humour. Ce n’est pas parce que nous traitons des sujets graves que nous devons être sinistres. Nous pouvons être sérieux et profession­nels dans la bonne humeur. C’est ce que le général Grandchamp appelait la règle des 3 HUM.

Je serai auprès de vous pour vous appuyer et vous conseiller toutes les fois que nécessaire car la compagnie n’est pas seule, elle fait partie d’une force intégrée et peut profiter en tant que de besoin de moyens complément­aires dans le domaine de la police technique et scientifiq­ue, des systèmes d’informatio­n, d’équipes cynophiles, de moyens aériens mais également de renforts dans le domaine judiciaire avec la section de recherches et tout simplement le renfort humain en situation de crise grave. Je sais que vous pouvez également compter sur votre second, le capitaine Pascal Misiano, qui a également une solide expérience dans le domaine de la gendarmeri­e départemen­tale » .

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Sous les yeux des porte-drapeaux, entre autres, Marie PocquetBar­bat a été officielle­ment intronisée à la tête de la compagnie de gendarmeri­e de Falaise.

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