Enedis surveille le réseau électrique depuis un hélicoptère
L’entreprise Enedis (ex-ERDF) organise chaque année deux sessions de surveillance du réseau électrique aérien. La semaine dernière, un hélicoptère a survolé le pays de Falaise.
Enedis, en Normandie, ce sont 93 700 kilomètres de lignes électriques et 1,9 million de clients à servir. Une « pieuvre qui serait impossible à surveiller aujourd’hui sans l’aide d’un hélicoptère. Chaque année, un tiers du réseau est scruté à la loupe grâce à ce moyen technique. Munis d’un scanner 3D et grâce à des photos prises avec un GPS, les techniciens détectent les éventuels défauts sur les lignes et repèrent les zones à élaguer. « On détecte les anomalies pour réparer avant que la panne intervienne » résume Virginie Mercier du service communication.
Et les cas peuvent être nom- breux. Soumis au gel, au vent, à la pluie, à l’air salin, aux actes volontaires ou involontaires de dégradations, le réseau aérien souffre. En cas de tempête ou de pic de froid, le matériel défectueux peut vite rendre l’âme.
La ligne de Pierrepont va être rénovée
D’où la nécessité d’agir rapidement. Le gain de temps estimé avec l’hélicoptère est considérable : il permet de surveiller jusqu’à 40 km de lignes par heure, avec une vision précise des défauts, même dans les lieux accidentés et difficilement accessibles. En comparaison, un technicien à pied inspecte envi- ron 30 km par jour.
Grâce à ces relevés aériens, un rapport détaillé est rédigé. Les techniciens d’Enedis peuvent ensuite se rendre à pied sur les lieux repérés pour étudier l’anomalie et trouver une solution. « Cela permet ensuite de planifier et d’organiser le travail » souligne Virginie Mercier.
C’est par exemple ce qui a été fait dans le pays de Falaise pour la ligne partant de Pierrepont. Ce sera l’un des 15 grands chantiers de rénovation du réseau du Calvados lancés en 2017-2018. Coût total de l’investissement : 1 million d’euros.