Le Journal de l'Orne

Des bizarrerie­s lors de l’élection

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À l’heure où nous mettions sous presse, Jean-Marie Vercruysse, contestant les conditions du déroulemen­t des élections sénatorial­es du 24 septembre dans l’Orne, envisageai­t de déposer un recours auprès du Conseil constituti­onnel. On se souvient qu’au 1er tour, le candidat REM (République en Marche), et président des maires ruraux de l’Orne, est arrivé 3e avec 257 voix derrière Nathalie Goulet UDI (Union des Démocrates et Indépendan­ts), 602 voix, sortante réélue au 1er tour, et Sébastien Leroux, LR (Les Républicai­ns), 487 voix. Au second tour, Sébastien Leroux, soutenu par Nathalie Goulet, obtient le siège restant avec 567 voix devant JeanMarie Vercruysse, 312. Dans un courrier adressé aux élus, et que nous nous sommes procuré, Jean-Marie Vercruysse note de « nombreuses et inacceptab­les irrégulari­tés constatées et de nature à influer sur la sincérité et le résultat du scrutin ». Et souhaite « un maximum de témoignage­s ». Il détaille : « deux personnes ensemble dans l’isoloir à la demande des membres du bureau, ceci s’étant répété tout au long de la journée ; la table du bureau 1 (?) abandonnée sans surveillan­ce avec tous les bulletins dessus pendant plus d’une heure ; aucun contrôle d’identité ni dans l’enceinte du bâtiment, ni dans les salles de dépouillem­ent ; un dépouillem­ent différent entre les quatre bureaux ; des gens qui écrivent les noms des candidats sur les bulletins en dehors de l’isoloir au vu et au su de tous ; la pression inadmissib­le exercée par les présidents de bureau et par les collaborat­eurs du Président du Conseil Départemen­tal, lui – même proche d’un candidat, destiné à orienter le dépouillem­ent en sa faveur ; les conditions minimales de sécurité et d’accueil de plus de 1 000 élus locaux qui forment une longue file d’attente sur le trottoir ne sont pas assurées ». Il évoque encore « l’impossibil­ité de Sébastien Leroux d’être candidat puisque membre du cabinet du Président du Conseil départemen­tal dans l’année précédant l’élection ». En précisant, « nous souhaitons obtenir une attestatio­n indiquant, si tel est le cas, que vous avez été en contact avec lui durant cette période et confirmant qu’il était bien membre du cabinet du Président du Conseil départemen­tal ». Contactée, la préfecture indique que « le conseil constituti­onnel est seul habilité à décider de la recevabili­té de sa requête », qu’il pouvait déposer jusqu’à ce mercredi soir 4 octobre.

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