« 25 centimes suffiraient » pour résoudre la crise du beurre
Voilà plusieurs semaines que le beurre se fait rare dans les rayons des magasins. Un état de fait qui agace la FNSEA 61, d’autant plus qu’elle se retrouve parfois au centre des critiques. Vendredi matin, le syndicat agricole a installé des stands un peu partout dans le département pour rétablir leur vérité sur cette « crise » laitière.
« Ce n’est pas de la faute des exploitants s’il n’y a plus de beurre dans les rayons ! » . Marc Gegu, exploitant de laitières dans le Perche, n’y va pas par quatre chemins pour expliquer le « manque de beurre » en magasin.
Pas une pénurie
Car il ne s’agit de rien d’autre : « nous ne sommes pas face à une pénurie comme on peut l’entendre parfois. Le beurre, il est produit. Il existe.
Mais nous subissons un manque de beurre en rayon » , insiste- t- il. « C’est les grandes surfaces et les distributeurs qui préfèrent se rabattrent sur des marchés en dehors de la France où les marges sont plus intéressantes » , et délaissent donc les rayons des revendeurs en France, pense le secrétaire général de la FNSEA 61.
« La grande distribution ne fait pas son travail » , assure-t-il.
Consommateurs prêts à faire des efforts
Ce vendredi matin, lui et quelques exploitants laitiers ont installé un stand devant une grande surface argentanaise. « On vend des plaquettes de beurre 25 centimes plus chères que dans la grande surface. Ces 25 centimes suffiraient pour que tout rentre dans l’ordre ! »
« 25 centimes qui permettraient aux exploitants d’être rétribués de manière plus juste ! » , ajoute-t-il.
D’autant plus que cette éventuelle hausse des prix serait indolore pour les consommateurs, d’après le syndicat. « Les consommateurs sont attachés à la production française. On le voit bien, avec notre stand, on a capté de nombreuses personnes » , glisse Marc Gegu.
Une hausse de prix que refuse actuellement « la majorité des centrales d’achats » , d’après le syndicat.
« Augmenter de 50 € le prix des milles litres de lait pourrait pourtant nous permettre de rentrer dans nos frais » , lâche le secrétaire général qui sent bien que son combat est loin d’être terminé.