Classe supprimée : les parents d’élèves bloquent l’école Jules-verne
À la suite de la confirmation de l’académie de fermer une classe, l’établissement scolaire est fermé depuis lundi. Les parents d’élèves bloquent l’entrée et étaient dans la rue, mercredi : ils réclament le retour de la dixième classe à Jules-verne.
Depuis la fin de l’année scolaire précédente, la menace planait sur l’école Jules-verne de voir le nombre de classes passer de dix à neuf. « La confirmation a été annoncée jeudi soir par l’inspection académique de Rouen, après le comptage effectué le jour de la rentrée par Brigitte Gentès, inspectrice de l’éducation nationale d’elbeuf, déclare, dépité, Patrice Philippe, le directeur de l’école. Malgré le nombre d’élèves, pourtant supérieur au chiffre plancher (251 pour 250), certaines classes avec des effectifs à trente enfants, le soutien de la municipalité, des parents d’élèves, rien n’y a fait : c’est décidé, il n’y aura que neuf classes à JulesVerne. Tels furent les derniers mots en haut lieu. »
Ce lundi matin, près d’une cinquantaine de parents sont venus sans leurs enfants - prévenus depuis vendredi - soutenir ceux qui manifestent contre la fermeture de la classe. Devant
de nombreuses banderoles, Nadia Mezrar, adjointe à l’enseignement, et d’autres élus, étaient aux côtés de Yannick Gomis, président de l’association des parents d’élèves et des enseignants solidaires du mouvement. « Avec l’aide de la municipalité, qui a mis à notre disposition un barnum, nous allons bloquer l’accès à l’école, tant qu’une solution de bon sens ne sera pas trouvée. Il n’y a pas d’école, pas
d’accueil ni de restauration. Nous n’acceptons pas le silence de l’académie depuis jeudi dernier », lance le président, déterminé.
« Préjudiciable aux enfants »
Patrice Philippe, est sur la même ligne. « Nous sommes solidaires des parents. Mardi, nous avons suivi le mouvement de grève nationale, puisque la décision concer- nant notre école n’est rien d’autre que politique. Ils déshabillent Pierre pour habiller Paul, ou plutôt Jules (Verne) pour Jules (Michelet, à Elbeuf). Quand on pense que dans cette école il y a une classe à neuf élèves ! »
Parmi les manifestants, Nicolas Julien, père d’une élève CE2 à Jules-verne : « Je ne fais pas partie de l’association, mais suis venu car je constate que cette décision de surcharger
les classes est inadaptée. Elle est préjudiciable aux enfants ».
Les contestataires ont poursuivit leur mouvement mercredi, en manifestant devant la mairie, toujours soutenus par des élus. La veille, la remplaçante de l’inspectrice de l’éducation nationale d’elbeuf - Brigitte Gentès était en arrêt maladie - a reçu une délégation de parents d’élèves et leur a signifié que l’académie de Rouen n’a pas changé d’avis. « pourtant, ils nous avaient assuré qu’il n’y aurait pas de classes à plus d e28 élèves », peste Yannick Gomis, qui espère désormais un rendez-vous auprès de l’inspection académique.