Le Journal du Pays Yonnais

La Roche recrute deux médecins salariés

- Stéphanie Hourdeau S.H.

C’est officiel depuis le dernier conseil municipal. Le 7 juin, le maire Luc Bouard a annoncé l’ouverture d’un centre de santé municipal pour le printemps 2017.

Des années que le sujet est en salle d’attente. Porté par Anita Charrieau, élue Front de gauche, convaincue depuis 2008 de l’intérêt d’une telle structure pour une ville comme La Roche. L’élue d’opposition s’est toujours montrée très critique sur les projets de maisons médicales dont les murs sont ou seront financés par les collectivi­tés, « car ce sont nos cotisation­s qui sont reversées aux collectivi­tés qui vont payer une partie de ces structures, analysait-elle en novembre dernier. Cela fait payer le patient deux fois, au final ». Avec son collectif La Roche est à vous, elle a alors mené campagne pour convaincre la municipali­té du bien-fondé d’un centre de soins municipal, dans lequel les médecins seraient salariés de la Ville.

Une victoire pour le Front de Gauche

Fin 2013, le sujet revient en force sur le devant de la scène yonnaise. La pénurie des médecins est au coeur des préoccupat­ions politiques locales, avec des Municipale­s qui se profilent. Le Front de Gauche fait venir le Dr Eric May, médecin à Malakoff (Hauts-de-Seine) et président de l’Union syndicale des médecins des centres de santé, qui met en avant les avantages d’un centre municipal.

« Mais ça n’avançait pas encore assez vite », au goût de Pierrick Chaigne, membre de La Roche est à vous. Si la Ville était à l’écoute, elle ne décidait toujours rien. De la dose homéopathi­que, le collectif passe au traitement de choc. Avec l’aide du Dr May, il programme, avec les élus, la visite d’un centre à La Ferté-Bernard, dans la Sarthe. C’était en novembre dernier. « Une visite qui a certaineme­nt joué dans la décision finale », pense Laurence Chusseau, du collectif. Pour autant, même si la municipali­té se dit très intéressée par l’idée, toujours pas d’annonce officielle.

Une nouvelle prescripti­on est alors posée en mars par le collectif qui lance une pétition. « Nous sommes allés dans tous les quartiers de La Roche. La population s’est montrée sensible et favorable au projet », détaille Pierrick Chaigne. 500 signatures sont ainsi récoltées. De quoi faire encore pression auprès de la Ville.

Avril, mai se passent, mais le collectif ne voit toujours rien venir. « On savait la Ville en contact régulier avec Eric May, on avait donc bon espoir », souligne Pierrick Chaigne.

Une première en Vendée

Ne pouvant plus supporter ce suspense, Anita Charrieau a profité du dernier conseil municipal pour demander au maire si une décision avait été prise. « Un soulagemen­t », reconnaît Pierrick Chaigne quand il a entendu l’annonce de Luc Bouard. « Le bon sens a primé, se félicite ce dernier. Et c’est très bien, car il y a urgence et ce centre est aujourd’hui une nécessité ». La France compte déjà plus de 1 500 centres municipaux. Celui de La Roche sera le premier en Vendée.

L’origine du litige : un garçon. La serveuse aurait déclaré que la plus jeune prévenue trompait son petit ami et l’aurait insultée la veille de l’altercatio­n. « Quand ma fille m’a raconté les insultes, j’ai voulu avoir une discussion avec elle », explique la mère, en parlant de la serveuse. « Elle ne voulait pas discuter. Elle a descendu l’escalier, je l’ai attrapée par le bras parce je voulais comprendre pourquoi elle insultait ma fille ». Elle reconnaît « peut-être » l’hématome au bras « quand je lui ai maintenu le bras, mais je n’ai pas porté de coups. On se trouvait dans l’escalier et il y avait beaucoup de monde qui bousculait ».

La version de la victime est tout autre. Cette dernière affirme avoir été « secouée ». On lui aurait aussi « tiré les cheveux et donné des coups de poings et des coups de pieds » alors que la plaignante était au sol.

La vision du dossier est tout autre pour l’avocat des prévenues. Me Christian Traineau trouve que la version de la plaignante « ne colle pas et n’est pas conforme avec ce que le médecin a constaté ». Reprenant le certificat médical, l’avocat estime que les « deux hématomes de 1 cm sur 1 derrière le genou droit, un autre de 4 cm sur 2 à l’intérieur du bras gauche et le petit point à la commissure de l’oeil ne correspond­ent pas à ce que peuvent faire des coups de poings au visage et des coups de pieds aux jambes ». Le tribunal rendra son délibéré le 12 juillet.

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