Les magasins yonnais peuvent ouvrir dimanche 26 juin
Le collectif Ars Muralis, qui transforme les rues yonnaises en cimaises et rend l’art accessible, libre et gratuit, souhaite laisser une trace moins éphémère en éditant un livre. Il fait appel au financement participatif pour réaliser ce projet.
La Roche-sur-Yon. Est-il encore besoin de présenter Ars Muralis ? Ce collectif qui offre aux passants des oeuvres éphémères sur les murs de la ville. Des dessins derrière lesquels chacun peut interpréter un message. Mais surtout, de l’art rendu accessible, à la portée de tous, pour tous. Actif depuis 2012, le collectif évolue, grossit. Ils sont toujours plus nombreux à graviter autour d’une dessinatrice, l’auteure de plus de 200 collages furtifs dans tous les recoins de La Roche à ce jour. Un « vivier » d’anonymes qui s’inspirent du quotidien local, sinon national, international, voire universel. Avec ce désir de pointer du doigt ce qui les touche et qu’ils ont envie de partager, « afin que chacun puisse s’exprimer ». A travers l’émotion. Face à une affiche, « les gens peuvent réagir à leur tour : la regarder, la déchirer, qu’importe. L’affiche leur permet, à leur tour, de s’exprimer ».
Cet art éphémère, qui a comme seul musée la rue, Ars Muralis aimerait aujourd’hui en laisser une trace. Une idée « née autour de tous les échanges riches et divers », indique le collectif. Non pas pour la reconnaissance ou l’égo. Antynomique de ce qu’il est. « L’anonymat est devenu un pouvoir. Pour rester neutres, indépendants, égaux. Pas comme l’artiste qui expose dans un musée pour être reconnu et flatter son
En 2015, le collectif a réuni les nombreux clichés avec l’objectif de les réunir dans un livre. Pour mener jusqu’au bout ce projet et pour qu’il colle à son image, Ars Muralis a choisi le financement participatif. Sur la plateforme Kiss Kiss Bank Bank, il a 30 jours pour tenter de récolter 9 321 € qui lui servira à éditer 1 000 ouvrages. Une autre façon de participer à cet art de la rue qui appartient à tout le monde. Après avoir regardé, contemplé, déchiré, récupéré, le moyen de les retrouver, de les conserver, de ne pas oublier, sera ce livre. Et d’art éphémère, Ars Muralis le rendra éternel pour ceux qui le veulent. Un éditeur nantais soutient cette démarche, les éditions d’Orbestier. Les 9 321 € permettront de couvrir le coût de production d’un ouvrage, estimé entre 8 et 10 €. ils sont déjà 15 Kissbankers à y croire, aimer et à avoir donné 1350 €. Et vous ?
Stéphanie Hourdeau
Finie la course contre-lamontre effrénée du samedi soir. Ce dimanche, les retardataires pouvoir repousser au lendemain leurs emplettes. Soldes d’été obligent, l’association des Vitrines de La Roche, en accord avec la ville, permet aux commerçants qui le souhaitent de travailler le 26 juin.
Après des débuts poussifs lors des soldes d’hiver, l’expérience dominicale avait été renouvelée le 6 mars dernier. Ce groupement des acteurs économiques de la ville organise donc sa troisième ouverture annuelle. « On a beau être pour ou contre, nos clients nous le demandent lors des grosses occasions. La première fois avait été difficile. On espère que les commerçants seront encore plus nombreux que lors des précédentes ouvertures », explique Philippe Deboissieu, directeur des Galeries Lafayette.
Le responsable de la commission animations des Vitrines parle de l’importance de « s’adapter aux nouveaux modes de consommation. Le chiffre d’affaires se fait le dimanche ». Pour rappel, la loi Macron qui encadre le repos dominical, autorise l’ouverture des magasins douze dimanches par an.