Leurs poignées qui ne chauffent pas séduisent
Après être passés à la Sacmao, rue Emile-Zola, nous allons à la rue Foch qui s’appelait, au début du siècle dernier, rue de Nantes. Cette carte postale a été éditée en 1910 environ et a été publiée par l’éditeur Nouvelles Galeries. En 1905, les principaux cours municipaux s’unissent pour fonder le collège de jeunes filles (rebaptisé CES Stéphane-Piobetta en 1967). L’établissement situé face au lycée de l’autre côté de la rue du Maréchal-Foch, est inauguré par Georges Clemenceau lors de sa visite dans la ville, le 30 septembre 1906. Actuellement, le collège de jeune fille a été remplacé par le collège Piobetta (transféré depuis à Aubigny) qui va être détruit. L’invention de cinq étudiants yonnais, un plat dont les poignées ne chauffent pas au four, a été primée au niveau national.
Une idée de génie ? En tout cas, leur concept de plats à four dont les poignées ne chauffent pas ne laisse personne froid. Après avoir remporté, en avril, le prix des Entrepreneuriales en Pays de la Loire (lire Journal du Pays Yonnais du 21 avril), Juline Merlet, Chloé Pogu et Romane Remoué de l’EGC, Floris Lamy et Hugo Lefort de l’Icam ont gagné le prix national. Le jury de l’Association nationale les entrepreneuriales (ANLE) les a placés devant treize autres équipes de jeunes sélectionnées en régional.
Safe chef, c’est le nom de leur invention, permet donc de ne plus se brûler les mains à la sortie de plats du four. D’autres s’y sont essayé avant mais nos Vendéens proposent un produit construit dans un matériau non conducteur de chaleur à la sortie du four. Ils sont désormais en cheville avec un géant mondial de la fabrication du plat en verre.
Deux ans pour un prototype
Grâce à leur succès aux Entrepreneuriales, Juline, Chloé, Romane, Floris et Hugo vont pouvoir assister durant trois jours au salon dédié aux start-up à Paris, en septembre. De quoi les convaincre de lancer leur boîte ? « On aimerait beaucoup la créer », affirme Juline Merlet, actuellement à Londres dans le cadre de ses études.
Car, même s’ils sont encore en mode apprentissage, ces étudiants font preuve d’un grand sens professionnel : « Nous avons utilisé un matériau issu de l’aéronautique, il faut le rendre conforme aux normes alimentaires, c’est au niveau de la recherche qu’il faut travailler. On se laisse entre un an et deux ans pour amener un prototype », poursuit Juline ravie de constater que les propositions fleurissent autour de leur idée : « Beaucoup de personnes nous encouragent. Une entreprise nous a même proposé de fournir tout le matériel nécessaire pour la recherche ».