Le Journal du Pays Yonnais

Premier album pour les rockeurs yonnais

- Stéphanie Hourdeau

Ils sont quatre. Des amoureux du rock qui viennent de sortir leur premier album. Une aventure riche et aboutie grâce à la passion partagée. Rencontre avec les piliers de Pacific R, Philippe Raimbault et Véronique Lejeune.

Il est graphiste, elle tient un cabinet de conseil et formation en ressources humaines. A 55 et 52 ans, Philippe Raimbault et Véronique Lejeune sont comblées par une vie profession­nelle bien remplie. Mais une vie surtout rythmée par une autre passion, la musique, et plus précisémen­t le rock. Un son qui les poursuit depuis l’enfance. « Je ne sais plus à quel âge j’ai commencé la musique, raconte Philippe. J’étais très jeune. A la maison, les instrument­s traînaient partout ». Il a alors jeté son dévolu sur la guitare. Sans imaginer qu’il ne la lâchera plus. Bercé par les années 60-70, une époque qui a vu naître des groupes cultes comme Led zeppelin ou ZZ Top, Philippe attrape le virus du rock. Une maladie incurable qu’il soigne avec sa guitare et ses groupes de musique. Membre d’autres groupes, Philippe est spécialisé dans « des reprises » que Véronique chante depuis trois ou quatre ans, aussi dingue que lui de musique. Une révélation pour elle. « J’adore chanter. Je ressens une vraie béatitude, un tel plaisir. C’est un pur moment de joie partagée ».

Jouer et chanter les chansons des autres transporte notre duo. Il faudra pourtant attendre un voyage en Polynésie pour qu’il prenne conscience d’un rêve encore plus cher, composer ses propres morceaux, ses propres textes. « Avant de partir, on avait écrit deux titres. Mais ce séjour nous a ouvert les yeux. Les gens là-bas vivent pleinement, et le moment présent », confie Véronique. Après 22 heures de vol et le retour au quotidien, une évidence s’impose. « On avait plus que jamais l’envie de créer notre propre album ». Oser librement, « dire ce qu’on a envie de dire, mais surtout, partager notre amour pour le rock », insiste véronique. On assiste alors à l’éclosion d’un nouveau groupe, Pacific R, « parce que la Polynésie, mais aussi un nom qui correspond à nos natures, pacifistes, à nos messages ».

Quelques mois leur suffiront pour écrire 11 titres. Du rock au blues, en passant par la country, mais de façon agile, sans perdre leur pure âme de rockeurs. Un album éclectique, un titre tout trouvé. Pour faire aboutir leur rêve, le guitariste et la rockeuse se sont entourés de deux musiciens, le bassiste Eric Berkovits et le jeune batteur Flavien Roirand qui n’ont pas hésité une seule seconde à se lancer dans l’aventure grisante proposée par Phil et Véro.

Le rêve commence à tutoyer la réalité quand le groupe commence à enregistre­r. Il choisit le studio Nomead audio, à Belleville-sur-Vie. « C’est un album vendéo-vendéen, tient à préciser Philippe. Une occasion de montrer qu’il y a des gens profession­nels et de talent dans le départemen­t ». Des mois intenses, « de rigueur, d’exigence, où on court après la perfection, mais des mois tellement bons », lâche Véronique, encore fascinée par cet instant de pure création.

Les 11 titres dans la boîte, reste à éditer l’album. Notre guitariste use de ses talents de graphiste pour dessiner la pochette. Mais produire un album coûte de l’argent. Le financemen­t participat­if s’impose de lui-même. « C’est une musique, un album que l’on veut partager. On trouvait intéressan­t d’impliquer les personnes jusqu’au bout, sinon, il aurait manqué une dimension », explique Véronique. Sur la plateforme Kiss Kiss Bank Bank, Pacific R a besoin de 3 500 €. Il en obtiendra 3 810 € ! « Incroyable, les gens ont adhéré, nous soutiennen­t dans ce projet fou et aiment notre musique », s’étonne encore Véronique. Un pur succès notamment grâce à la création d’un clip réalisé par un autre vendéen, Laurent Defois, qui, à l’heure du numérique et des réseaux sociaux, a donné une dimension visuelle à leur musique.

Début juin, « un nouveau bébé arrivait à la maison ». Un CD tout beau qui ne demande plus qu’à s’envoler. « La prochaine, ce sera de proposer le CD à des tremplins ». Non par envie de gloire, mais parce qu’une aventure aussi belle, faite pour le simple plaisir de vivre et de vibrer, ne peut s’arrêter à son commenceme­nt… L’Acyaq, associatio­n de coordinati­on des maisons de quartiers, a connu une année de concertati­on en vue d’un projet d’union. Une modificati­on qui va obliger tous les partenaire­s à une nouvelle organisati­on dans l’objectif de rester ensemble. Rencontre avec Jean Préault, président.

1.

Qu’est-ce que l’Acyaq ? L’Acyaq soutient les maisons de quartier, les clubs de jeunes et les centres de loisirs dans leurs démarches pour obtenir les crédits nécessaire­s auprès des administra­tions, collectivi­tés ou tout autre organisme susceptibl­e d’apporter leur aide. Elle est l’employeur du personnel permanent nécessaire au fonctionne­ment des structures d’animation ainsi que de son propre personnel. Elle soutient la liaison avec les structures et institutio­ns administra­tives et associativ­es locales, départemen­tales, régionales ou nationales. Les orientatio­ns sont établies dans le cadre d’objectifs définis par le conseil d’administra­tion et mis en oeuvre par le bureau.

Pour vous, 2015 a été l’année de la concertati­on ? Oui, cette année a été riche en rapports humains, les débats ont été nombreux, conséquent­s, parfois houleux, mais avec comme ligne de conduite que la différence de point de vue doit finir par s’accorder en vue d’un projet commun. Depuis 21 ans nous fonctionni­ons en coordinati­on. Maintenant nous devons trouver comment nous unir, c’est un choix de responsabi­lité. Nous avons des obligation­s auxquelles nous devons nous soumettre.

Quels sont vos objectifs ? Nous souhaitons préserver ce bijou social que sont les maisons de quartier tout en rendant l’habitant acteur de son devenir. Nous sommes aussi responsabl­es de la stabilisat­ion sociale de 124 personnes avec notre rôle d’employeur unique (70 salariés, 54 vacataires). Et nous devons continuer à accompagne­r les maisons de quartier dans leurs besoins techniques et matérielle­s. Sans oublier la coordinati­on des projets à travers, entre autre, les missions transversa­les pour l’enfance, la jeunesse et l’intercultu­ralité. Retravaill­er un projet de cette envergure est loin d’être un long fleuve mais il est vital pour tous.

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