Le Poiré dans la cour des grands
A l’issue d’une saison exceptionnelle, les Genôts ont décroché leur billet pour l’élite… aux côtés de La Vendéenne !
Et dire qu’ils s’étaient fixé le maintien comme objectif. C’est peu dire que Marc Salicru et sa bande ont déjoué tous les pronostics. « On a bien démarré la saison et on a conservé notre belle dynamique jusqu’au bout », se félicite le coach du Poiré Roller. De là à terminer sur la première marche du podium ? « On n’avait pas l’effectif le plus complet. Mais les joueurs ont fait ce qu’il fallait pendant toute la saison et ils ont été récompensés ». La recette est connue : du talent bien sûr, mais surtout beaucoup de travail et d’abnégation. « Ils n’ont jamais rien lâché », insiste Marco. « A l’entraînement déjà, où il y avait une forte présence, mais aussi en match. Il y a des rencontres durant lesquelles on était mené de quatre ou cinq buts. L’an dernier, ce sont des matchs que l’on perdait. Là, on s’est accroché à chaque fois et ça a payé ».
S’il n’est pas du genre à mettre un de ses joueurs plus en avant que le collectif, Marc Salicru insiste pourtant sur le rôle important joué par son gardien Jérémy Bonnaud, ancien Yonnais comme lui : « Il nous a fait une saison de fou dans les buts ».
« Tout le monde reste »
Si le Colombien José Lopez n’a pu défendre les couleurs du Poiré qu’à quatre reprises, lui aussi a apporté le petit plus qui a peut-être fait la différence. « Déjà, ça m’a permis de faire un peu tourner l’effectif à un moment décisif », insiste le coach, qui a également apprécié sa rigueur et son expérience. Même si, de l’expérience, certains joueurs de son groupe en avaient déjà accumulé pas mal au fil de leur carrière, à commencer par l’homme au bandeau… l’inusable David Garro !
Tous seront encore là la saison prochaine. « Tout le monde reste », confirme Marc Salicru qui espère pouvoir ajouter deux éléments à son groupe avant de défier les cadors de la D1. « On a déjà un deuxième Colombien, Juan Henao, qui va nous rejoindre au mois d’août », se félicite-t-il. « Il était là, l’été dernier, pour le mondial. Mais il était le neuvième homme. Celui qui n’a pas joué ». Dans l’idéal, Le Poiré Roller devrait donc enregistrer l’arrivée d’un second renfort d’ici la reprise. « J’aimerais, en effet, compter sur un attaquant en plus, ou même un joueur tout terrain. Malheureusement, j’ai peur que ça soit compliqué ».
« On ne fera pas n’importe quoi »
Pas facile pour Le Poiré de dénicher la perle rare. « Le nerf de la guerre, ce sont les finances », ne cache pas Manuella Guibert, la présidente du club. « Bien sûr, on va faire le nécessaire pour que la N1 puisse évoluer dans les meilleures dispositions. Mais on ne fera pas n’importe quoi non plus ». Car il n’est pas question de mettre le club en péril. Et si la montée parmi l’élite est pour tous une belle surprise, elle reste une surprise avant tout. Et il faut désormais s’adapter. « Au moins, en se retrouvant devant le fait accompli, ça nous évite de trop réfléchir », sourit la présidente. Car, au Poiré, on veut positiver !