Devaud peine à recruter
Acteur majeur de la distribution de fruits et légumes, le grossiste yonnais Devaud se heurte à des difficultés de recrutement.
Les tomates patientent. Les melons se toisent dans leurs cagettes. Les salades s’étalent. Dans les frigos de Devaud, fruits et légumes guettent le moment de monter dans les camions. Direction « nos 400 à 500 clients », souffle David Chauvry, directeur commercial. Le point de départ de cette « course », la zone Acti Est. « Un bâtiment construit en 2009 », rappelle Vincent Bescond, directeur du site de 4 500 m2. « Nous avons été accompagnés comme jamais par Oryon et les collectivités. Je n’avais jamais vu ça ».
Six CDI à pourvoir
A quelques tours de roue de la 2x2 voies La Roche-La Chaize, le grossiste sillonne les routes vendéennes. Un terroir où il s’approvisionne. « Nous travaillons la technique de l’escargot », sourit David Chauvry. « On cherche d’abord le produit chez des producteurs locaux, puis on étend aux niveaux régional et national, avant d’avoir recours aux importations ». La marchandise pousse chez une trentaine de producteurs vendéens. La confiance aussi. « Ils sont des partenaires historiques. Entre nous, c’est un contrat de bon sens et de respect. Nous nous engageons à prendre l’intégralité de leur production ». Un lien qui ne se distend pas en cas de pépins. « Une météo capricieuse, une avance de trésorerie… On est là pour les bons coups comme pour les mauvais », Bescond.
Des valeurs que l’entreprise Devaud tisse aussi dans ses murs. Une centaine de salariés se retrousse les manches pour vendre, préparer les commandes et les « rouler ». Mais d’autres bras manquent. « Nous n’arrivons pas à boucler nos effectifs », peste Vincent Bescond. Aujourd’hui, six CDI sont à pourvoir.
« On peine à recruter des chauffeurs, des préparateurs, des commerciaux ». Pour les premiers, le permis poids lourds est payé. Pour les seconds, les horaires de travail « compliqués » (de 17 heures à 1 ou 2 heures du matin) sont répartis sur quatre nuits hebdomadaires. assure Vincent « Et les salaires sont bons ». Mais le déficit d’image pèse dans la balance. « On ne fait pas rêver », reconnaît le directeur. « Le métier reste pénible, mais on ne devrait pas faire aussi peur ».