Coup d’envoi samedi pour La Roche VF
La Roche VF change d’ère. La nouvelle génération des Berjon, Ramond, Chouiah est appelée à prendre le pouvoir. A quelques jours du coup d’envoi de la saison, l’entraîneur Cyrille Joly se confie.
Le Journal du Pays Yonnais : Thierry Barbarit l’avait annoncé dans nos colonnes, après son élection à la présidence : « Nous devons être plus responsables ». Pendant l’été, La Roche VF s’est séparée de ses gros contrats. Elle a promu sa jeunesse et recruté des « locaux ». Quel est votre regard sur cette intersaison ?
Cyrille Joly : La politique de La Roche VF a changé. Ses moyens aussi. Beaucoup de clubs sont dans cette démarche. On ne peut plus se permettre de faire n’importe quoi. Nos dirigeants ont fait le choix de miser sur nos jeunes. De leur laisser la place. Ici, à 18 ans, ils ont eu la chance de jouer en DH avec la B. Maintenant, la porte de l’équipe fanion s’ouvre. Le club a toujours eu des équipes jeunes au plus haut niveau. Leur donner les clés chez les seniors est dans la continuité. Une nouvelle page s’ouvre.
Mouvements
Départs : Charly Burneau (Les Sables TVEC), Kévin Dommangeau (Stade Olonnais), Clément Kahassi (?), Jérémy Lempereur (?), Sébastien Maville (Mouilleron-le-Captif), Achille Robin (Les Herbiers), Gime Touré (Fontenay-le-Comte). Arrivées : Damien Angibaud (Tours), Thomas Clerac (La Chapelle-desMarais), Corentin Dalibot (Niort), Nicolas Macé (Fontenay-le-Comte), Quentin Thomas (Les Sables TVEC).
N’est-ce pas un choix contraint et forcé, puisque le budget va diminuer de 35 % ?
Quand on est en CFA2, il y a deux possibilités. Soit on veut monter et on s’en donne les moyens. Soit on veut se pérenniser à ce niveau et là, est-ce vraiment utile de dépenser de l’argent sur des contrats fédéraux ? Evidemment, on va trouver des joueurs avec la qualité individuelle requise, mais est-ce que ça vaut le coup ?
« Un saut dans l’inconnu »
Ne craignez-vous pas d’envoyer au feu votre jeunesse ?
Mon groupe a 23 ans de moyenne d’âge. Il peut compter sur des « anciens » qui ont de l’expérience. Depuis le début de la préparation, je sens des garçons qui vivent bien ensemble. Un collectif qui est à l’écoute. Je sais que, cette saison, on va connaître des moments difficiles. Mais je sais aussi qu’avec un fort état d’esprit, on peut faire de belles choses. Je l’ai vu dans nos matchs amicaux. J’ai senti ce petit quelque chose. Mais la vérité, elle est dans la compétition. Et là, c’est toujours un saut dans l’inconnu.
Peut-être encore plus cette saison, puisque vous mettez le cap au Sud pour affronter les Bordelais, Bayonnais et autres Palois…
Avec ce groupe, on se doit de gérer un nouveau paramètre : les longs déplacements. Vu notre calendrier (lire par ailleurs), je ne suis pas trop inquiet jusqu’en décembre. Mais après, ça se gâte. Le Sud Ouest, c’est aussi un jeu différent. Un foot plus rugueux. En jouant Vertou en amical, on a passé un test de ce point de vue (victoire 2-0, ndlr). Au niveau athlétique, on va avoir fort à faire. Avec Bressuire dès le premier match, on sera vite dans le bain. A nous de nous adapter le plus vite possible.
Car les débuts pourraient conditionner la suite…
On l’a vu l’an dernier. Nous avons vite été mis en difficulté. On a perdu la confiance et les repères. Et on ne s’en est jamais vraiment remis. Les premiers matchs vont être importants. J’ai pointé la première série avec quatre matchs de championnat et un de coupe de France. Après ça, on saura où on en est. On va se fixer des objectifs par cycles. Se mettre des paliers à franchir pour avancer.
Parmi les autres défis, n’y at-il pas la reconquête du stade Desgrange ?
La forteresse a souvent été transpercée, la saison dernière ! Nous avons terminé avant-derniers du classement à domicile. Il faut corriger cette erreur. Redonner du plaisir aux supporters, dirigeants et bénévoles. Retrouver une âme. Je veux que l’on soit costaud à la maison. C’est là qu’un maintien doit se gagner. Car l’objectif général, il est bien là : rester en CFA2.