« Mon rêve est d’aller aux JO 2024 »
En octobre 2015, à Notre-Dame-deMonts, la Marseillaise a retenti pour Matthieu Dudit-Gamant. 300 coureurs sur la ligne de départ, un seul gagnant. Sacré champion de France de marche nordique, le féru de sports a d’abord pratiqué le roller-hockey avant de se consacrer à l’athlétisme. « Le dépassement de soi et la souffrance me plaisent dans ce sport », avoue-t-il. Régulier et plus rapide que la moyenne, il a alors 16 ans, mais déjà des fourmis dans les jambes. « Je voulais faire un marathon », poursuit-il.
Son coach, Dominique Guillet, alias Moustache, lui dira « non ». Trop jeune. Il voulait sans doute polir son joyau, l’endurcir, encore, avant qu’il ne prenne son envol et ne se brûle pas les ailes. À Paris, en 2012. Puis, à Berlin, trois ans plus tard, pour son deuxième 42,195 kilomètres, le Parisien d’origine brille. Sur les 42 000 athlètes engagés, il « termine 94e après 2 h 26 de course ». Suffisant pour être le troisième Français à franchir la ligne et établir un nouveau record personnel. « C’est une très grosse performance », souffle-t-il.
En 2024, l’année de ses 34 ans, il rêverait de participer aux Jeux Olympiques d’été. Qui plus est si la ville de Paris, candidate, se voit attribuer l’organisation de l’événement. Pour toucher son but, le coureur devra « descendre son chrono sous les 2 h 11 », temps maximum exigé par la Fédération française d’athlétisme lors d’un marathon.