Victoria Foucher, de La Roche VB au monde pro
Elle a découvert le volley par hasard. En collant aux basques de sa grande soeur. Victoria Foucher a signé sa première licence, à 14 ans, à La Roche VB. Sept ans plus tard, elle signe un contrat pro à Marcq-en-Baroeul.
« Tu es grande, tu veux essayer ? » Tout a commencé comme ça. Une question lancée par un dirigeant de La Roche Volley-ball. Comme une passe pour Victoria Foucher. « J’avais 14 ans, je venais de déménager en Vendée et comme j’aimais bien copier ma grande soeur, je la suivais aux entraînements ». Le filet, elle ne le lâchera plus. Apprentissage accéléré. « J’ai commencé tellement tard… » Musclé son bras tellement vite.
« L’hyperactive » fonce. Des cadettes à la Nationale 3. Tête baissée vers le pôle espoirs de Sablé. Jusqu’à taper dans l’oeil du VB Nantes, en 2012. En LoireAtlantique, elle smashe les cours de BTS Tourisme. Réceptionne les conseils des pros du ballon. Apprend dans la peau de la doublure. Croque les temps de jeu au plus haut niveau.
« Envie de montrer que je mérite ma place »
Cet été, la pointue a eu envie de plus. « J’ai obtenu mon diplôme et j’ai fait mon choix ».
Vivre du volley. Penser au terrain. « Entièrement ». Nantes a tendu un contrat. D’autres aussi. « J’ai tout regardé. J’en ai beaucoup discuté avec ma famille. Et j’ai tranché ». Signé en bas de la feuille imprimée par Marcq-en-Baroeul. « Un pensionnaire d’Elite (la deuxième division nationale, ndlr) avec de grosses ambitions ». Dans le Nord, Victoria enfilera le maillot
de la pointue titulaire. « Un autre enjeu. Une autre responsabilité. Cette place, j’ai très envie de montrer que je la mérite ». Tellement qu’elle n’a pas oublié ses devoirs de vacances. « Je me suis bien préparée pour gagner du temps et de la confiance ». Tellement qu’elle s’est empressée de déballer les cartons. Pris ses marques dans son appartement, avant de les ajuster sur le terrain. Sa reprise a été sifflée mercredi. « Comme l’impression d’une rentrée des classes. J’étais pressée ». Elle l’est encore, tant « le challenge
est excitant ». Victoria Foucher file à toute vitesse vers son destin. La petite fille, qui trépignait en suivant son papa sur les greens, a déjà bien grandi.