Luc Bouard torpillé par les socialistes
Dans un communiqué, la section PS de La Roche, relance le débat sur le cumul des mandats en visant Luc Bouard, le maire de La Roche-sur-Yon. Ce dernier leur répond.
Sa candidature aux élections législatives n’est ni officielle, « ni décidée ». Mais déjà, Luc Bouard, maire de La Roche-surYon, se fait tacler par la gauche.
Dans un communiqué, la section PS de La Roche prépare le terrain des prochaines élections législatives, en réaffirmant l’intérêt du non-cumul des mandats. « Cette loi constitue une avancée nécessaire vers des mandats mieux exercés et mieux partagés. La présence de l’élu-e qui cumule sur le terrain plus d’un mandat est synonyme d’absence sur le terrain de l’autre mandat. Un maire ne devrait ainsi pas s’absenter plusieurs jours par semaine de sa commune pour aller exercer son rôle de législateur, et un député ne devrait déserter le terrain de l’Assemblée nationale pour exercer le mandat de maire », soulignent les socialistes yonnais.
Au passage, ils rappellent que « la loi du 14 février 2014, qui interdit le cumul d’un mandat national et d’un mandat exécutif local, entrera en application en 2017 ».
« Une ineptie »
Or, comme beaucoup, ils savent que le maire yonnais a des ambitions pour la députation, dont les élections auront lieu en 2017. Et bien que ce dernier ne se soit pas encore déclaré, la gauche note que « Luc Bouard considère cette loi comme une ineptie ». Sans oublier de rappeler que « lors des municipales de 2014, il se présentait pourtant en adepte du noncumul et promettait de ne pas concentrer les pouvoirs en une seule main, en ne cumulant pas les fonctions de maire et président de la communauté d’agglomération. Les actes ont vite démenti ses paroles ».
Face à ces attaques, Luc Bouard ne se démonte pas. Sur le cumul du siège de maire et président de l’Agglo yonnaise, il rappelle que « cette décision a été prise sur les conseils des maires de l’Agglo, ceux de gauche y compris ».
Quant à la loi sur le noncumul, le maire yonnais maintient que cela revient à « couper le lien entre le local et le national. Un député qui n’est pas maire n’a pas le contact avec les citoyens ». Il étaye son raisonnement en montrant du doigt la députée Sylviane Bulteau « qui a dû mettre en place une sorte de conseil citoyen pour avoir une pseudo-oreille sur ce qui se passe sur le terrain. Avec Stéphane Ibarra, ils apportent tous les deux la preuve qu’il existe une vraie coupure, dès lors que l’on n’a plus de mandat local ».
Le vrai souci, le cumul des indemnités ?
Mais plus que le cumul des mandats, Luc Bouard pense que le vrai problème « c’est le cumul des indemnités. Il faut revoir le statut de l’élu, lui laisser la possibilité d’exercer un mandat local et national en mettant en place une indemnité unique et plafonnée ».
Ce dernier est aussi convaincu que la ville de La Roche gagnerait à avoir un député-maire « qui pourrait défendre sa ville et son territoire en connaissance des lois qu’il vote. Car le problème d’un député sans mandat de maire, c’est qu’il va faire des lois qu’il n’appliquera jamais, en totale déconnexion ».
Alors, Luc Bouard, candidat aux législatives ? Beaucoup trop tôt pour le dire. Pour l’heure, le maire soutient la campagne de Bruno Le Maire aux primaires des Républicains, pour la présidentielle. Et en fonction des résultats…