La Roche VBC a le mérite d’être claire

La formation d’Emmanuel Body se réjouit presque d’avoir été éliminée par La Rochelle (65-62), samedi dernier, lors de son entrée en coupe de France. Maintenant, elle n’a plus qu’à se soucier du championnat.

« Ce n’est pas une déconvenue », coupe Emmanuel Body, un tantinet expéditif. Comme en amour, où il est souvent déconseillé de jouer sur deux tableaux à la fois au risque de tout perdre, La Roche VBC a ciblé sa conquête. « Le championnat », clarifie l’entraîneur. « C’est notre priorité. La coupe, sincèrement, je n’en ai rien à faire ».

Pour son entrée dans une compétition qui lui réussit d’habitude plutôt bien, en témoigne ses victoires successives face à Mondeville et Tarbes en 20142015, deux équipes de l’élite française, le RVBC se déplaçait à La Rochelle. Cet adversaire, qui évolue en NF1, devait presque être une formalité pour la bande à Body qui ne voit pas d’autres issues qu’une accession en fin de saison. Trois joueuses avaient été laissées au repos. Mais, suffisance ou réel passage à vide, La Roche VBC est sortie aussi vite qu’elle n’est entrée. « On n’a pas pris une branlée non plus (défaite 65-62, ndlr) », se défend le technicien. « La Rochelle a mérité ».

« De la joie de vivre »

Vous l’aurez compris, en tirant un trait - volontaire ou non - sur la coupe, les basketteuses yonnaises réduisent leur champ visuel sur le championnat et s’évitent de la fatigue supplémentaire dans une compétition vide de sens pour elles. Puisqu’en Ligue 2 féminine, les voyants sont au vert. Forte d’un succès inaugural contre Reims (58-49) et d’un déplacement parfaitement négocié à Dunkerque (39-72), La Roche VBC s’est accaparée le fauteuil de leader. « Un excellent départ qui apporte de la confiance, de la joie de vivre et de la cohésion », sourit Emmanuel Body. « Indispensable pour gagner des titres », la défense est sa grande satisfaction du début de saison. « Il faut qu’on se repose dessus », continue-t-il. Samedi soir, c’est Arras, réputé très athlétique, qui se frottera au mur yonnais. Déjà taillé pour répondre.