Le Fuzz’Yon mode folk avec La Maison Tellier
Ambiance folk au Fuzz’Yon, ce vendredi 7 octobre, avec La Maison Tellier.
Avec leurs dégaines d’hipster et leurs mines sombres, on pourrait croire les hôtes de la Maison Tellier (référence à une nouvelle de Maupassant) un poil distant. Or il suffit de tendre l’oreille, faire l’effort de se poster devant la scène, pour se laisser attraper par les mélopées du clan normand.
Depuis leur premier album en 2006, La Maison Tellier a su rôder son jeu, à base de musique folk et rythmique binaire. Un assemblage efficace fait de voix assemblées, de cordes acoustiques et d’écriture en prose.
Pour autant, cela ne les empêche pas de commettre quelques virtuosités et délires chamaniques, à l’image du titre Sur un volcan, véritable invitation à « danser, le tigre a faim… »
Mais la force de la Maison Tellier réside dans ses textes. Des chansons qui ont de l’épaisseur, de l’acuité, du style. Comme en témoigne le refrain d’un Bon Français : « J’entends déjà sur la plaine, le vol noir de jais, toujours les corbeaux reviennent, signé un bon Français… » C’est là que le groupe arrive à s’extraire de la mélasse qui dégouline sur les ondes.
Sans oublier la liaison entre texte et musique mis en voix par Helmut Tellier. Le bûcheron à la chemise à carreaux, peut aussi bien se la jouer à la Johnny Cash comme sur la reprise de Killing in the name de Rage against the Machine, ou monter dans les aigus, à l’image d’un Bertrand Cantat, en pleine forme.
A voir sur scène.