235 cancers dépistés en 2015 grâce à Audace
Après le tsunami rose provoqué, dimanche 9 octobre, par la course la Joséphine, pas question de relâcher la mobilisation pour ce mois d’octobre consacré au dépistage du cancer du sein, organisé par l’association Audace. « Il faut marteler ce message, de façon à ce que les femmes n’oublient pas l’importance de se faire dépister », insiste le radiologue Christophe Fablet, également président d’Audace 85. Un acte vital quand on sait que sur 49 000 femmes souffrant de ce mal en France, 12 000 en meurent.
Une bonne participation en Vendée
Les Vendéennes sont plutôt bonnes élèves. En 2015, elles étaient 31 973 à répondre au dépistage d’Audace. « 1 000 de plus qu’en 2014 », se satisfait le président, fier d’avoir le taux de participation le plus élevé, 59,3 %.
Preuve de la nécessité de ce dépistage : cette participation a permis de déceler 235 cas de cancers du sein. « Ce dépistage a tout son intérêt, car il ne s’adresse qu’aux femmes de 50 à 74 ans qui n’ont pas d’antécédents, donc, a priori, pas de facteurs à risques et qui pensent être en bonne santé », rappelle Christophe Fablet.
235 cas décelés grâce au dépistage
Même si, pour ces 235 femmes, les résultats ont été un choc, le président veut rassurer. « 90 % des cancers dépistés mettent en évidence des cellules cancéreuses de moins d’un centimètre et qui se soignent sans mutilation majeure, ni traitement lourd », détaille-t-il. Il faudra néanmoins passer par la phase biopsie, « qui n’est pas traumatisante comme certains peuvent le dire, qui dure un quart d’heure sous anesthésie locale », insiste le président. Ce dernier assure enfin que ces « 90 % connaissent une rémission totale à cinq ans, 85 % tous stades confondus ».
Les femmes ayant des antécédents familiaux sont considérées plus à risques. Elles ne rentrent donc pas dans le dépistage proposé par Audace et se font suivre par leur médecin traitant ou gynécologue. Ainsi, en 2015, ce sont 500 cas qui ont été recensés en Vendée, dont les 235 repérés par Audace. « On constate aussi que dès 40 ans, de plus en plus de femmes sont concernées. Une réflexion se pose pour allonger l’âge du dépistage dès 40 ans », avance le président.
Ils sont douze radiologues qui assurent, chaque année, une double lecture des mammographies des participantes. Deux lectures pour éviter de passer à côté d’un cancer. « Une dizaine de cas sont repérés grâce à la deuxième lecture », avoue Christophe Fablet.
Si vous recevez une invitation d’Audace, n’hésitez plus et faites-vous dépister.