Des agents hospitaliers à bout
Encore un service public à bout. Après les policiers, c’est au tour des agents hospitaliers de manifester leur malaise. Portées par l’intersyndicale FO-CGT, ces blouses blanches dénoncent la loi modernisation de la santé. « Le quotidien des agents devient de plus en plus compliqué, affirme Colette Migné, déléguée FO. Les remplacements sont toujours réduits, les rappels de plus en plus fréquents, les jours de repos diminuent et les salaires aussi ».
En Vendée, on dit ne plus supporter « le zèle de la direction » qui cherche à faire des économies « sur le dos des agents, rappelle Patrick Bourrasseau, secrétaire général FO. En début d’année, les aides-soignants contractuels ont vu leur prime liée à leur grade supprimée, soit 10 % de moins sur le salaire. Maintenant la direction anticipe la mise en place du PPCR (Parcours professionnels carrières et rémunérations) qui va supprimer, pour toutes les catégories, les bonifications intermédiaires ».A cela s’ajoute une baisse de la rémunération des astreintes. Sont aussi remis en cause des accords passés, notamment sur les jours de repos négociés au travers d’un protocole local, par rapport aux dimanches et jours fériés travaillés. Les agents qui travaillaient plus de dix dimanches et fériés avaient droit à quatre jours de repos en plus. Au 1er janvier, ce ne sera plus que deux. « A force de vouloir concilier à tout prix productivité et baisse d’effectifs qualifiés, les arrêts maladie, burn-out et dépressions sont de plus en plus nombreux ».