Il tend la perche sur La Main du mal
Plus de cinq millions de téléspectateurs ont zieuté La Main du mal sur TF1, les lundis 7 et 14 novembre. Le Landeronnais David Enfrein, lui, a vécu le tournage de l’intérieur. Il raconte.
« J’ai eu de la chance ». Il a surtout su la provoquer, David Enfrein. Su faire (re) sonner le portable d’un directeur de production, croisé au détour d’un BTS audiovisuel à Lille. « Je l’ai relancé ». L’homme a tendu la perche au Landeronnais. Besoin de quelqu’un au son, sur le tournage d’un téléfilm. « Un stage de perchman », pas sur n’importe quel plateau.
Le Vendéen n’a pas raté une miette des dialogues de La Main du mal. « On a tourné du 23 octobre 2015 jusqu’au Noël suivant », se souvient le jeune homme de 22 ans. Un planning coupé par les attentats de novembre. « Nous n’avions plus l’autorisation de tourner dans les rues de Paris, pendant une semaine ». Les autres ont été longues. « 70 heures de travail hebdomadaires », confie David. « Ce réalisateur (Pierre Aknine, ndlr) n’a peur de rien ! »
Avec les acteurs, « question d’ego »
Encore moins d’un casting ébouriffant. « JoeyStarr, Grégory Fitoussi, François Berléand… c’est quand même pas mal ». Sur l’affiche, mais dans les coulisses ? « C’est particulier », sourit celui qui est passé par le lycée montacutain de Vinci. « Cela dépend de l’ego des acteurs. Certains font et marquent la différence entre toi et ton chef. D’autres n’hésitent pas à donner des conseils. Mais je ne citerai pas de noms…»
S’il a pris le son de ce téléfilm, David Enfrein y a aussi mis sa touche. « J’ai travaillé avec le compositeur sur la musique qui sert de générique de fin ». Car quand le technicien coupe les micros, il « branche » son clavier, sa basse ou ses percussions. Cordes à son arc.
Son, musique, action
Ses talents d’acteur, en revanche, David Enfrein n’y croit pas. « Vraiment pas », se marre le Landeronnais. Reste qu’il est passé face caméra sur La Main du mal. « Un petit rôle de figurant ». Des apparitions dans les deux épisodes. « Avant les procès, quand il y a du monde dans le palais de justice… » Un clin d’oeil et un cachet de 90 € bruts par jour, « pour rembourser mon pass métro ».
David Enfrein trace sa route dans le milieu. A Paris, loin de sa Vendée. « Parce que c’est là que ça se passe, malheureusement ». Navigue entre les tournages. Allonge son répertoire. « Je fais mes preuves ». La Main du mal met son empreinte sur son CV. Et dans sa vidéothèque. « Je n’ai vu que le deuxième épisode. Le premier, je le verrai un jour…»