Le Journal du Pays Yonnais

L’ouïe qui l’a dit

- De notre correspond­ante Sabine Parpaillon

RENAUD AU VENDÉSPACE. Le 16 novembre, rendez-vous des fans avec Renaud au Vendéspace, après 10 ans d’absence. Dès le parking, vente des bandanas rouges, dans la salle, fosse comble, les fidèles étaient là. Il est arrivé, toujours debout, la voix encore plus rauque (pour cause d’angine), l’élocution difficile, des débuts un peu… délicats. Mais les spectateur­s n’étaient pas venus pour du beurre. Au fil des classiques, avec quelques jolies nouveautés écrites avec Renand Luce (Héloïse, sa petite fille) ou Grand Corps Malade (Ta batterie pour son fils Malone) ou la magnifique chanson : Les mots, sur fond de bibliothèq­ue et de grands écrivains, tout cela a pris forme, malgré tout. Un moment de flottement entre J’ai embrassé un flic et Le déserteur, cherchez l’erreur. Puis, le charme a opéré, grâce à l’efficacité des six musiciens aux accords magnifique­ment réglés et aux instrument­s variés, les jeux de décors projetés et les lumières adaptées. On a repris en choeur les chansons oubliées : Germaine, Le HLM, Le dernier bal ou Marche à l’ombre. On a fredonné avec nostalgie Manu, L’oranger et Le vent soufflera. On a repensé à Lolita et à Pierrot. On a re-vibré pour En cloque, Manhattan-Kaboul et Mistral gagnant. On a fini avec un medley sympathiqu­e de rappel. 2 h 20 de concert qui sont passées comme une jolie parenthèse. On pardonne les manques de justesse, parfois, parce que Renaud, on l’aime et puis c’est tout !

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