Risque élevé en Vendée
La grippe aviaire pourrait bien frapper le département à cause d’oiseaux migrateurs contaminés. De nombreuses communes sont classées à haut risque. Dans l’agglomération yonnaise, des collectivités sont concernées.
Des cas d’influenza aviaire hautement pathogène (H5N8) ont été détectés chez les oiseaux sauvages et dans des élevages commerciaux en Hongrie, en Pologne, en Allemagne, en Croatie, aux Pays-Bas, au Danemark et également autour du lac de Constance, à la frontière entre la Suisse, l’Allemagne et l’Autriche. La Suisse a également notifié un cas détecté sur le lac Léman.
126 communes à haut risque
Ces cas traduisent une circulation importante de ce virus chez les oiseaux sauvages en période de migration, et rendent la situation extrêmement évolutive. Celle-ci n’épargnera pas la France.
Dans ce contexte, un arrêté du ministre de l’agriculture du 16 novembre, a relevé un risque « modéré » pour l’ensemble de la France, avec un niveau « élevé » pour certains territoires, comme les zones humides notamment.
En Vendée, ce risque élevé est décrété sur 126 communes du marais breton, du littoral et du marais poitevin. Parmi ces communes, on retrouve sur notre zone La Boissière-des-Landes, Le Tablier, Rives de l’Yon et Nieulle-Dolent.
Des poules retrouvées mortes à Aubigny
Mais d’autres collectivités pourraient être concernées. A Aubigny, un couple a retrouvé ses deux poules mortes, la semaine dernière. « On ne comprend pas. Elles n’avaient aucune trace de blessures ou de morsures qui auraient pu
nous faire penser à un prédateur », racontent leurs propriétaires. Ne sachant quelles mesures appliquer et ne se doutant pas que le virus H5N8 menace le territoire, le couple a enterré les deux poules. La procédure à suivre aurait été de conserver les cadavres dans un lieu réfrigéré et de prévenir soit leur vétérinaire. Impossible, donc, de savoir si le décès de ces deux gallinacés est lié à une contamination du virus. « Nous ne sommes pas dans une zone humide, mais nous avons plusieurs grands étangs à proximité de chez nous qui attirent les oiseaux sauvages », note le couple aubinois. Le virus H5N8 peut toucher les oiseaux migrateurs, mais aussi les poules et dindes, volailles particulièrement fragiles et sensibles.
Risque quasi nul pour l’homme
Rappelons que le risque de transmission directe aux humains, par contact ou manipulation des volailles, est considéré comme minime. De même, le risque de transmission par consommation de volaille est considéré par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation) comme nul à quasi-nul.