Le campeur s’en prend aux gendarmes
Aizenay et Le Poirésur-Vie. Ça devait être une soirée de vacances comme les autres. Tranche de vie de campeurs en Vendée. Sauf qu’une dispute a éclaté. « Comme je n’ai pas voulu m’énerver contre ma copine devant ses enfants, j’ai pris la voiture et je suis parti », glisse Laurent (1). Parti avec les quelques verres de blanc descendus à l’apéritif. « Je ne bois pas habituellement », murmure le prévenu de 25 ans. « Je prends des médicaments pour combattre ma dépression ». Un mélange qui explique peut-être la suite.
Laurent roule vite. Dérape sur un rond-point, à Aizenay… sous les yeux des gendarmes qui l’interpellent. Son taux d’alcoolémie est supérieur à la limite. Les militaires « embarquent » le conducteur, direction la gendarmerie du Poiré. « Lors du transport, vous vous êtes énervé. Vous avez insulté les gendarmes ». Laurent tente même de passer à l’avant du véhicule. A la brigade, la tension monte encore. « Vous avez dû être maîtrisé au sol et vous continuez à donner des coups de pied dans les bureaux. A vous montrer menaçant envers les gendarmes et leurs familles ».
Ce qui fait tiquer le ministère public, c’est que Laurent est déjà passé devant un tribunal, pour conduite sous l’empire d’un état alcoolique, six mois avant ces faits. « Il n’a pas entendu l’avertissement. La sanction automatique qui découle de la récidive est l’annulation du permis de conduire ». 60 jours amende à 4 € et la confiscation du véhicule sont également requis.
« Grande souffrance psychologique »
Pour la défense, Maître Sarday dresse le portrait « d’un jeune homme qui sait parfaitement qu’il a fait une énorme bêtise, mais aussi d’un jeune homme en grande souffrance psychologique ». Laurent a confié sa « panique » à son conseil, qui rappelle « qu’une confiscation de la voiture aurait de graves conséquences sur sa vie familiale ». Cette confiscation, le tribunal la demande, comme il condamne le prévenu à 60 jours amende à 4 €, une annulation du permis avec interdiction de le repasser de six mois. Laurent devra également verser 100 € à l’un des gendarmes.