La gauche yonnaise unie contre le travail dominical

Lors du dernier conseil municipal, la gauche yonnaise a voté comme un seul homme contre les huit dérogations au principe du repos dominical.

« Vous prétendez mettre la famille au coeur de vos projets, a taclé l’élue socialiste, Martine Chantecaille. Or, pensez-vous que cela facilite vraiment la vie de famille quand, par ces dérogations, vous conduisez des salariés à devoir travailler quatre dimanches consécutifs en décembre 2017 – dont les 24 et 31, deux jours de réveillons ou encore le jour de la fête des Mères et des Pères ? » Et l’élu vert, Guy Batiot d’ajouter « en plus, il s’agit de dimanches de décembre pendant les vacances… »

Franck Pothier, l’adjoint aux commerces, s’est justifié en mettant en relief le retour d’expériences. « Plus l’année avance, plus on a de commerçants ouverts. Les Galeries Lafayette sont constamment ouvertes. Les échos disent également que le dimanche est une bonne journée. Lors des soldes et braderies, on trouve souvent des gens qui ne peuvent pas faire leur marché un autre jour que le dimanche. » Une remarque qui lui vaudra un retour de flamme immédiat d’Anita Charrieau, du Front de gauche : « Et ceux qui travaillent le dimanche quand est-ce qu’ils font leurs courses ? »

Une question éludée par le maire Luc Bouard qui a préféré se concentrer sur son « obsession : l’emploi ». « C’est peutêtre égoïste, mais je pense que c’est une façon de créer de l’emploi et de donner des heures supplémentaires de travail à certains salariés », a-t-il argumenté.