Le Journal du Pays Yonnais

Des AVS font leur rentrée… 3 mois plus tard

- S.H.

Depuis la rentrée, il manquait des AVS auprès des élèves placés en classe Ulis. Une maman a choisi de dénoncer par voie de presse. La réaction n’a pas tardé.

La cloche a sonné il y a trois mois. A l’école Laënnec, à La Roche-sur-Yon, douze élèves évoluent en Ulis, classe spécialisé­e pour des enfants rencontran­t des difficulté­s. Ces Ulis nécessiten­t un soutien humain. L’enseignant doit pouvoir compter sur la présence d’un assistant de vie scolaire en collectif (AVS Co). Or, dans l’école yonnaise, au 24 novembre, cet assistant se fait toujours attendre. « L’inspection académique sait depuis mai dernier qu’il faudra une AVS co dans cette classe, alerte Katy Garcia, représenta­nte de parents d’élèves, mais aussi maman de Nils, élève de cette classe adaptée. Or, rien ne bouge. Et les enfants en pâtissent ». Sur les douze élèves, trois ont un grand besoin d’être accompagné­s. « Sans cette aide, le maître ne peut pas avancer son programme. Il doit pouvoir compter sur un AVS à qui il va déléguer un travail, un projet avec un petit groupe d’élèves. Ce qui lui dégage du temps pour les autres. Mais, depuis la rentrée, rien n’est possible ».

La classe Ulis à Laënnec ne serait pas la seule concernée. « Un élève de CP et un autre de CM2 sont également sans AVS depuis la rentrée », affirme Katy Garcia. Sur toute la Vendée, ils seraient une soixantain­e d’élèves à attendre un AVS.

Ce retard peut s’expliquer par le changement de statut des AVS. « En juillet, l’inspection académique avait commencé à pré recruter des contrats aidés. Or, entre-temps, le statut a évolué. Le rectorat a annoncé en septembre la fin des contrats aidés qui sont remplacés par des contrats de droit public avec cédéisatio­n à la clé », note Pierre Caminade, secrétaire du syndicat SNuipp. Une évolution positive pour l’emploi de ces AVS, mais qui a réduit à zéro le prérecrute­ment. Pour autant, le représenta­nt syndical estime qu’ « il n’est pas logique que des structures spécialisé­es comme les Ulis ne soient pas prioritair­es ».

Rebondisse­ment de dernière minute

Réuni en audience le 8 novembre à l’inspection académique, le syndicat a relancé le sujet. « On nous a dit que le recrutemen­t était quasi terminé », indique Pierre Caminade. Mais, dans les faits, au 24 novembre, des élèves attendaien­t toujours leur AVS.

Contactée jeudi 24 novembre, l’inspection académique restait muette. Jusqu’à mardi dernier, 29 novembre. « On m’a confirmé ce jour que la classe de Nils aura son AVS co jeudi 1er décembre », se réjouit Katy Garcia, qui ne croit pas au hasard. Un AVS individuel lui a aussi été confirmé pour l’élève de CM2. « L’élève de CP devrait a priori avoir le sien dans une dizaine de jours », confiet-elle, ravie que la situation se débloque enfin, même si la rancoeur reste là. « A croire qu’il n’y ait de réactions que quand on les menace de médiatiser le sujet, c’est regrettabl­e », conclut Katy Garcia.

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