Une aventure unique
Conduire un solex ne verse certainement pas dans la discrétion. Les adeptes prennent même fières allures, ils ont comme des airs de cabotins, cambrés sur leur deux roues des Trente Glorieuses. « Nous aimons nous promener différemment », dit le président de Sol ensemble, Yannick Phélipeau.
Chaque sortie se donne en spectacle. Le « broubrou » du deux temps qui chemine sur un air d’abeille butineuse, attire de suite l’oeil piqué des badauds, un vrai public potentiel. L’an dernier, leur arrivée à la foire expo de La Roche, dans un cortège d’une quinzaine de machines, fut très remarquée ! Tous adorent cette mise en scène souriante.
« On aime bien rigoler »
Ainsi leur virée dans le marais poitevin en début septembre a-telle abouti à un vrai faux mariage vendéen bien déjanté, « un mariage fictif des années 70 avec des mariés et des conjoints tirés au sort. Durant trois jours, nous étions tous habillés en costume d’époque ».
Cependant, les chevauchées peuvent engendrer parfois quelques mines plus amères, une âpreté de circonstance, seulement sur le moment, car tous ces cavaliers s’en amusent vite. Le récit, présenté par Nelly Boutaud, de l’épopée vers le jardin du Loriot à Venansault, n’a pas trahi l’adage des solexistes, « on ne sait jamais avec ces p…. d’engins ! », car le petit pétaradeur fut ce jour-là particulièrement fantasque : freins molissants, entêtement à ne pas vouloir démarrer, crevaisons successives… « jamais nous n’aurons pu atteindre les jardins du Loriot ! »
« Ce n’est quand même pas comme ça à chaque fois, remet en place Yannick Phélippeau. On a des spécialistes de la mécanique avec nous ! » La destination de la prochaine grande sortie est déjà dans les cartons : Clisson en septembre 2017.