Le Journal du Pays Yonnais

Avec Weview, les salariés notent leurs patrons

- Muriel Hillairet

Des salariés sondés, des résultats envoyés sur l’ordinateur des patrons et des experts qui cherchent des solutions… Voilà comment Weview, la start-up yonnaise oeuvre pour le bien-être au travail des salariés.

Si le petit bonhomme rougit et fait la moue sur l’écran du patron, c’est qu’il y a un truc qui cloche. Une mauvaise note de salariés qui ont cliqué. Aider les entreprise­s à mesurer le bonheur au travail de leurs employés, c’est le désir de la start-up yonnaise Weview. Pour ça qu’elle a vu le jour en mai 2016, sous l’impulsion d’Alexandre Loisy. « Côté troubles psychosoci­aux, on fait souvent du curatif. Là, l’idée est de prendre les problèmes en amont, d’être en mode prévention.

Combien ça coûte

Pour prendre la températur­e auprès de leurs salariés pendant un an, les entreprise­s doivent s’abonner à la plateforme web. « Le coût de base est d’un euro par mois par collaborat­eur », dévoile

Alexandre Loisy. « Le prix est dégressif en fonction du nombre de salariés ». Les questionna­ires sont élaborés par la start-up, mais peuvent aussi faire l’objet d’un échange avec le dirigeant d’entreprise. « Notamment s’il y a un enjeu sur un domaine précis ». D’écouter, aussi, la majorité silencieus­e ».

Médecin, kiné, médiateur… Ils donnent leur avis

Avec Florian Bezagu, responsabl­e technique, et Guillaume Pasquet, développeu­r, le dirigeant de RH médiation a déjà démarché une centaine d’entreprise­s. EDF, 3M, Eram, Toyota ou la Caisse d’Epargne ont dit oui. « Leurs collaborat­eurs reçoivent une enquête, une fois par mois ». Un questionna­ire de 8 à 15 points, rempli en moins d’une minute par le salarié. « L’anonymat est strictemen­t respecté ». Analysée, la prise

de pouls est « classée » en cinq critères. « Matériel, organisati­onnel, environnem­ental, relationne­l et personnel. Ça

permet de cibler le problème et d’intervenir ».

Car Weview ne s’arrête pas au diagnostic. Quand un souci bipe sur l’ordinateur du diri- geant ou du DRH, la start-up donne l’alerte. « On réunit notre comité scientifiq­ue », lâche le trio. Autour de la table, Valérie, Carine, Linda, Nicolas et Etienne. « Ils sont médecin généralist­e, médiateur profession­nel, masseur kinésithér­apeute,

profession­nel RH et

ingénieur en ergonomie ». Le club des cinq se penche sur la situation et donne les clés pour la résoudre. « C’est très réactif », insiste Alexandre Loisy. « Avec une approche traditionn­elle, c’est souvent trop coûteux et difficile ». Weview joue la carte de la simplicité et du bien-être. Pour que le petit bonhomme verdisse…

 ??  ?? Florian Bezagu, Alexandre Loisy et Guillaume Pasquet (de gauche à droite) ont lancé Weview en mai 2016.
Florian Bezagu, Alexandre Loisy et Guillaume Pasquet (de gauche à droite) ont lancé Weview en mai 2016.

Newspapers in French

Newspapers from France