15 postes sur la sellette
Leur colère ne faiblit pas. Jeudi 17 novembre, plus de 200 salariés de l’association AdapeiAria de Vendée (1), ont répondu à l’appel de l’intersyndicale CGTCFDT-Sud et se sont pointés devant l’antenne départementale de l’Agence régionale de santé (ARS), boulevard du Maréchal Leclerc à La Roche-sur-Yon.
Une colère née de la suppression du financement pour les jeunes de plus de 20 ans. « Cette suppression s’élève à 700 000 € en moins par an », rappelle Olivier Jacques, délégué CFDT. Les syndicats estiment qu’ils vont perdre l’équivalent de 15 postes. « Ce seront des départs en retraite non remplacés, alors que nous travaillons déjà à flux tendus », déplore Olivier Jacques.
Ce financement en moins n’est pas nouveau. Il avait été décidé par l’ARS il y a trois ans. « Nous avons pu obtenir, pendant trois ans, une dérogation et conserver ces 700 000 €. Mais là, pour 2017, c’est fini ».
Même si le combat semble perdu, les salariés ont souhaité « réaffirmé notre position, notre désaccord. Ça va se traduire par une dégradation de la prise en charge de ces jeunes, mais aussi une dégradation des conditions de travail des agents qui sont déjà pressurisés ».
La structure n’en est pas à ses premiers déboires avec l’ARS. En 2010, elle avait déjà dû subir un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). « On en marre que les efforts soient toujours faits sur le dos des salariés », conclut Olivier Jacques.
De son côté, l’ARS a proposé la réalisation d’un audit pour réorganiser le pôle enfance de l’Adapei-Aria. « Un audit qui va coûter 106 000 €, alors qu’on nous dit qu’il faut réduire les dépenses », s’étonne le syndicaliste. Leur marge de manoeuvre étant réduite, les syndicats veulent des garanties autour de l’audit. « On souhaite que les salariés, ceux qui seront volontaires, accompagnent cet audit ».
(1) L’Adapei-Aria est une association de parents qui propose une offre de dispositifs médicosociaux et sociaux pour les personnes handicapées.