Mixité sociale et subventions font débat
Le dernier conseil municipal a été marqué par un débat autour des logements sociaux et des subventions aux associations.
Si la route est coupée, l’actualité nesmysienne passe tout de même par la Zac (1) de La Vrignaie. Le dossier est revenu en conseil municipal, le 18 novembre. Le prix de vente des vingt premiers lots est fixé. Il est, en moyenne, de 81 € TTC le mètre carré. Et le maire, Gérard Rivoisy, de comparer : « On est à 82 € sur le lotissement des Noisetiers et 65 € pour La Paloire 5 ». Pour monter ses murs sur une parcelle de 401 m2 sur la route d’Aubigny, il faudra débourser 35 700 €. Et 44 700 € pour un terrain de 567 m2. « Il y a déjà plusieurs demandes », précise Cécile Grimaud, adjointe. « La zone est très attractive ».
Mais c’est la question du pourcentage de logements sociaux dans cette Zac qui a provoqué des remous au sein du conseil. « D’ici la fin du programme, qui prévoit 280 à 300 logements, la population de Nesmy aura atteint le seuil d’application de la loi SRU (2), obligeant d’avoir au moins 20 % de logements dits sociaux », expose Jacques Rassinoux, conseiller d’opposition. « Or, la première tranche ne comporte que 11 % de logements sociaux (six sur les 54 lots, ndlr). Nous pensons que Nesmy doit anticiper ». La majorité, elle, évoque le possible aménagement d’une loi « qui n’est pas adaptée à toutes les communes ». Gérard Rivoisy pointe également les difficultés « à louer ces logements pour nous qui sommes en dehors de la ville et les exigences, en transport notamment, des demandeurs ». Reste qu’il indique « qu’à la fin du projet de la Zac, il y aura les 20 % ».
« On a besoin de l’extérieur »
Autre débat : les subventions aux associations. Une enveloppe de plus de 11 000 € est décachetée pour les sportifs, les loisirs ou les aides sociales. Mais c’est le mode de calcul qui interroge l’opposition, notamment le fait que les licenciés non-nesmysiens ne soient pas pris en compte. « Cette distinction est-elle pertinente, car on a besoin de l’extérieur, de créer de l’attractivité ? » questionne Dominique Terrien, élu d’opposition. Daniel Ondet, adjoint, ne ferme pas la porte, promettant de se renseigner « sur les subventions versées par la commune d’Aubigny pour le judo et le basket, notamment ». Des sports que les Nesmysiens partagent avec leurs voisins. « Des pistes peuvent être explorées pour le barème », reprend l’adjoint. « Aujourd’hui, le nombre de licenciés nesmysiens et le nombre d’éducateurs sont parmi les critères principaux, mais on pourrait aussi lorgner la participation de l’association à la vie communale ».