Le Journal du Pays Yonnais

Pompiers de père en fils

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Après un mois de voyage, un petit point sur leur aventure. C’est par l’Inde qu’ils ont choisi de démarrer, avec un peu d’appréhensi­on.

Il semble que l’accueil les ait agréableme­nt saisis. Ils ont découvert la cohue de New Delhi, la capitale, où des files interminab­les se forment aux distribute­urs d’argent, la rusticité des chambres d’hôtel, les sièges réservés aux femmes dans le métro. Ils ont pu goûter un chai (boisson à base de lait et d’épices) et bien d’autres spécialité­s. Ils ont fait la visite de Varanasi et ses temples et du Taj Mahal bien sûr.

Ce qui les a étonnés ? Les singes en liberté partout, les gens qui veulent se faire prendre en photo avec eux. Ce qui les a surpris ? Les rituels autour du Gange et les crémations. Ce qui les a touchés ? L’accueil des gens au Rajasthan, leur générosité, la joie des enfants et les sourires.

Prochaine étape : la Taïlande… à suivre !

Pascal Chupeau est devenu pompier en 1990. Beaucoup d’heures de formation, des échelons gravis progressiv­ement, des engagement­s renouvelés tous les cinq ans. Il est aujourd’hui opérateur au Service départemen­tal d’incendie et de secours (Sdis), là où les appels sont centralisé­s à La Roche-sur-Yon, et est aussi adjoint au chef de centre vicomtais depuis 2011.

Quoi de plus naturel pour son fils Maxime, 21 ans, que de s’engager dès 14 ans, dans les Jeunes sapeurs pompiers (JSP). Déjà deux barrettes rouges pour lui : chef d’équipe et sauveteur aquatique. Parallèlem­ent, il prépare un DUT Hygiène sécurité environnem­ent, en vue d’une licence pour passer le concours national d’officiers, afin de parfaire sa formation à l’Ecole nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers et poursuivre ensuite sa mission, n’importe où en France.

Benjamin a pris la suite aux JSP aux Moutiers, où il est entré il y a trois ans. Tous les samedis matins, des exercices physiques, des cours, des manoeuvres sur l’incendie. Il va intégrer la caserne au 1er janvier, à moins de 18 ans, et sera déjà opérationn­el sur les feux. Il lui restera à se perfection­ner sur les secours routiers et sur des gestes plus techniques. « Il faut savoir ce qu’on veut », affirme le jeune homme, bien décidé à aller au bout de son projet. Il n’oublie pas les études et prépare un Bac S, pour poursuivre le même cursus que son frère. « Ils sont venus tous les deux avec moi à la caserne, étant petits, explique le père de famille, ils se sont engagés naturellem­ent. »

Le cousin Gaëtan devrait également rejoindre le groupe dans un an ! À La Chaize, les recrutemen­ts de l’année sont très satisfaisa­nts (7 d’un coup) qui porteront les effectifs à 35 pompiers volontaire­s. « Avec une grosse motivation, on peut s’engager à tout âge, conclut Pascal Chupeau. C’est un engagement qui demande du temps, de l’investisse­ment. Le plus difficile est de trouver des personnes disponible­s en journée. »

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