Le Journal du Pays Yonnais

Ça marche pour eux

- M.H.

Le thermomètr­e joue avec le 0. Les projecteur­s dessinent des zones d’ombre sur la piste de Ladoumègue. Les fondeurs allongent leurs foulées. Dominique Guillet, l’entraîneur yonnais, fait claquer son chrono. Là, sur les extérieurs de l’anneau, deux athlètes appliquent leurs pas. Hugo Grellier et Alexis Robichon marchent. Comme Keny Guinaudeau et Axel Mutter avant eux, les deux ont tourné le dos au demi-fond pour cette discipline. « En cross, il faisait marche

arrière », sourit Dominique Guillet, au sujet d’Hugo. C’est le corps d’Alexis qui a marqué

le virage. « Il avait mal au genou quand il courait, pas en marchant ».

Pour Maële Terrec, c’est le coeur qui a parlé. « Une initiation dans mon club » a suffi à séduire la Bretonne d’origine. « J’avais 7 ou 8 ans ». A 15 ans, elle se fait un nom, dans les traces de sa soeur Eloïse, internatio­nale de la discipline. Ce soir-là, en contrebas du stade, Maële Terrec se fait la caisse. « J’aime la variété des entraîneme­nts de la marche », souffle l’athlète. Quand il a essayé, il y a deux ans, Hugo a « accroché ».A 17 ans, il imagine maintenant se « construire une carrière dans la marche ». Avec Alexis, ils se sont offert un premier titre national en relais. « Une performanc­e qui donne envie d’aller plus loin »,

glisse le compère. Qui donne l’espoir de monter sur d’autres podiums. « Celui des France estivaux, par exemple », sourit le Yonnais. Hugo, lui, a coché la date du 12 mars 2017 sur son agenda. « A La Roche, il faudra que l’on marque

notre territoire ». Dans les rues yonnaises, Maële vivra son premier 10 kilomètres en compétitio­n. « Un test ».

D’ici là, les marcheurs de l’ACLR vont avaler les bornes. Se serrer les coudes. « Créer un groupe, un collectif, c’était notre objectif », conclut le coach. Ses yeux se posent sur le trio du soir. Regards complices. « Ce pari-là est déjà gagné… »

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