Légionelle au lycée Kastler
Des taux anormalement élevés de légionelle ont été détectés dans les douches du gymnase et d’un internat du lycée Kastler-Guitton. La direction espère éradiquer la bactérie avant la rentrée.
Plus de douches pour les lycéens de Kastler-Guitton. Depuis le 5 décembre, les sanitaires du gymnase et de l’internat Kastler sont condamnés.
Les prélèvements annuels ont révélé un taux anormal de légionelle dans les canalisations. « On avoisine les 1 900 bactéries/ mm3 alors que le seuil est de 1 000 bactéries/mm3 », révèle Vincent Debourbe, proviseur adjoint.
A ce niveau de concentration, seules les personnes malades ou âgées peuvent être affectées par la bactérie, présente naturellement dans l’eau. D’où la relative sérénité affichée par la direction du lycée. « Aucun cas de légionellose n’a été décelé dans l’établissement », assure Odile Limonier, proviseur adjointe.
Diffusion en aérosol
Il faut dire que le « plan prévention » a été suivi à la lettre. A la réception des analyses, la direction du lycée a immédiatement interdit l’accès aux douches du gymnase et aux sanitaires de l’un des deux internats.
En parallèle, l’inspection, le Dr de l’académie et le personnel ont été alertés. Tout comme les parents et les élèves qui ont reçu un courrier et des informations, via la plateforme numérique E-lyco. De quoi répondre aux inquiétudes des 1 400 élèves (390 internes) et 300 membres du personnel.
Et les questions sont nombreuses. Notamment concernant la transmission de la bactérie. Mais, là aussi, le Docteur Voisin se veut rassurant : « Elle se fait par voie respiratoire : par inhalation d’eau contaminée diffusée en aérosol (douche). La légionellose ne se transmet pas de personne à personne ni par ingestion d’eau. » Donc « pas de problème pour l’utilisation des toilettes, des lavabos ou le brossage de dents », ajoute l’adjointe du proviseur.
Choc thermique
Reste maintenant à traiter le mal. Pour l’heure, aucuns travaux ne sont envisagés au niveau des canalisations. La direction a opté pour un « choc thermique, afin de détruire les bactéries qui stagnent dans la tuyauterie ». Sachant qu’audelà de 55°, la bactérie cesse de se reproduire, et qu’à partir de 60°, elle meurt.
Une nouvelle analyse sera effectuée après l’opération. Les résultats tomberont pendant les vacances de Noël. Avec un retour à la normale prévue pour la rentrée du 3 janvier.