« Il nous a sauvé la vie »
En amont du carambolage sur la 4 voies, un individu agitant un chiffon rouge aurait sauvé la vie de plusieurs automobilistes en leur intimant de freiner. Parmi eux, Marie Devladis.
Un chiffon rouge agité par un inconnu, au bord de la 4 voies. Cette image reste ancrée dans la mémoire de Marie Devladis, rescapée du carambolage. Comme elle, ce mardi 20 décembre, une vingtaine d’automobilistes a levé le pied. Grâce à cet individu qui s’est lancé au-devant des véhicules en provenance des Sables, pour les alerter du danger imminent. « S’il n’y avait pas eu cet ange gardien, je me serais plafonnée, se souvient l’Olonnaise. Cette personne nous a sauvés du troisième carambolage. »
Une Fiat encastrée
Au volant de son Berlingo, la restauratrice de la Ferme de Villeneuve au Chateau-d’Olonne est persuadée d’avoir frôlé la
mort ce jour-là. « On roulait tous à 90 km/h. Il y avait du brouillard et quelques camions mal éclairés. Quand on est arrivé au niveau de Sainte-Flaive-des-Loups, on a vu une personne affolée agiter un chiffon rouge qui nous demandait de nous arrêter et de nous placer sur le bas-côté. » Ce que la restauratrice a fait, en déboîtant, sans trop savoir pourquoi. Avant de voir une Fiat encastrée sous un camion. Et plusieurs voitures accidentées de l’autre côté de la voie. « Qu’ils ne me foncent pas dedans » « J’ai attendu que tout le monde s’arrête en espérant qu’ils ne me foncent pas dedans. » En larmes, elle a alors tenté de contacter son mari, à 9h 58, puis son fils, à 9 h 59. « Je n’ai pas bougé de la voiture pour ne pas tomber sur des images que je ne voulais pas voir. » Très vite, les secours sont intervenus.
« Ils nous ont immobilisés. Puis ils ont découpé la barrière de sécurité pour pouvoir faire demi-tour. J’étais tétanisée. Un gendarme a même dû prendre ma voiture pour la remettre dans le bon sens. »
Il est alors 12 h 15, lorsque Marie Devladis repart en direction des Sables.
« Sans lui, je ne serais plus là »
Depuis le souvenir de l’accident reste prégnant. Les images défilent, et notamment celles de
l’inconnu au chiffon. « Je n’ai pas eu le temps de le remercier. Il y avait tellement de monde. Il a disparu, regrette
Marie. Mais cet homme nous a sauvés. Sans lui, je ne serais plus là. »