Un chasseur de culottes dans la nature
Depuis plusieurs mois, un (ou des) individu(s) s’introduit dans les foyers et s’en prend aux sousvêtements des Yonnaises. Des victimes ont déposé plainte. Le parquet de La Roche-sur-Yon prend l’affaire au sérieux.
Le 2 janvier, la Nesmysienne, Amandine ouvre la page Facebook Mes sous-vêtements s’appellent reviennent. Son but : témoigner « de choses bizarres qui se passent sur notre commune, en ce moment, et depuis quasi deux mois ».
Elle affirme que « quelqu’un entre dans les maisons vides de leurs occupants pour aller fouiller dans les sous-vêtements féminins. Il en souille certains, en vole d’autres, fait des guirlandes avec des soutiens gorges… »
A Nesmy
A peine ces quelques lignes postées sur le Net, les commentaires affluent et les langues se délient. D’autres femmes, à Aubigny, La Boissière-des-Landes, Le Tablier, Luçon… disent, elles aussi, avoir reçu des visites étranges. A chaque fois, l’intrus procède de la même façon.
« Il nous est arrivé un fait similaire le 10 décembre, entre 17h et 22h, chez nous à Nesmy. Baie forcée et étalage de sous-vêtements de ma femme sur notre lit et sur le sol. La gendarmerie est venue aussitôt pour prendre des empreintes, mais rien de concret. Le mardi suivant, la gendarmerie de Luçon m’a contacté pour nous dire qu’il y avait eu un fait similaire à Saint-Gemme-la Plaine, le dimanche, et qu’ils avaient recensé plus de 15 faits depuis mars 2015 », précise un internaute.
Déjà en 2015
Le (ou les) chasseur(s) de culottes n’en serait pas à son coup d’essai. Pour Margaux Beignon, native de La Boissièredes-Landes, les faits remontent à octobre 2015. Alors qu’elle rentrait de soirée, vers 1 h 30, elle a découvert tous ses « sousvêtements étalés sur le lit ». « J’avais deux poches dans mon placard, une où il y avait des anciens sous-vêtements et l’autre avec des vêtements de bébé. Il a pris le temps de regarder et de ne toucher que celle où il y avait les sous-vêtements. Il a aussi fouillé dans ma panière de linge sale. »
Après les faits, la jeune femme de 25 ans se rend à la gendarmerie de Moutiersles-Mauxfaits. En vain, « on m’a dit que c’était certainement quelqu’un qui devait chercher de l’or ». Le dossier a été classé sans suite.
Appels malveillants
Sauf qu’aujourd’hui, l’affaire prend une autre ampleur. Sur la page Facebook, qui compte 691 membres, l’information circule. Et de nouveaux cas font jour. Comme celui évoqué par cette jeune femme : « Ma mère travaille à l’hôpital de Fontenay-le-Comte. Elle vient de me dire que plusieurs appels avaient été faits la nuit. Le monsieur disait la même chose que ce que j’ai pu lire dans des publications cidessus. »
Même son de cloche dans un Ehpad de La Roche-sur-Yon : « Nous recevons depuis peu des appels anonymes pervers et malsains, nuit et jour, d’un homme. »
Une autre femme témoigne également dans ce sens : « Nous, ce sont des appels la nuit au travail qui n’en finissent pas. Effectivement, il est question de sous-vêtements […] Nous avons fini par appeler la gendarmerie, car cet homme disait vouloir se déplacer. »