Sabine Roirand, maire et mère
Quand elle se glisse dans les tribunes du stade de l’Idonnière, Sabine Roirand n’est pas que maire. Son regard de mère se pose alors sur Mathieu. Aujourd’hui, elle raconte son footballeur de fils. Avec pudeur.
« Mathieu a tapé ses premiers ballons ronds à 7 ans. A 25 ans, il porte toujours les couleurs du Poiré. C’est un mordu, un passionné. Petit, déjà, il ne pouvait pas rater un entraînement. Il en pleurait. Avec son papa, on l’a suivi sur les terrains, sur les tournois.
Il a grandi avec le foot. Avec les valeurs transmises par l’encadrement du club genôt. Mathieu n’était pas meilleur qu’un autre. Mais il s’est accroché. Bien sûr que je suis heureuse de le voir évoluer avec l’équipe fanion aujourd’hui, mais ce qui m’importe le plus, c’est qu’il soit bien dans sa peau.
Il aurait pu aller jouer ailleurs. Il en a parlé, déjà. Mais il est resté. Car son club, il l’aime. Il porte son image. Il jongle entre les entraînements et sa vie professionnelle nantaise. Il s’épanouit comme ça.
Mathieu, il vit le foot à fond. Les coups durs, les défaites, jouent sur son moral. Je lui répète que ce n’est pas grave. Son papa stresse beaucoup plus. Et son papi est accroc. Il ne rate pas une rencontre, suit les résultats sur Internet. Moi, je les écoute parler foot ! A force d’accompagner mon fils, j’ai appris sur ce sport. Je n’ai qu’un problème : le hors-jeu !
« Eviter les tirs au but ! »
Mardi, je serai dans les tribunes du stade de l’Idonnière. En tant que maire, car cet événement fait rayonner la commune. En tant que maman, j’aurai forcément un oeil sur Mathieu. C’est un vrai bonheur de partager les joies de ses enfants.
Quand Mathieu est sur le terrain, j’ai toujours une appréhension : qu’il fasse une erreur qui mette l’équipe en difficulté. Je sais qu’il s’en voudrait énormément. Pire, je déteste les tirs au but. S’ils pouvaient éviter ça contre Strasbourg ! »