Propositions indécentes à la fille de son ex-compagne

« Elle n’avait pas 15 ans mais 13 ans », coupe la mère d’Amy (prénom d’emprunt), des sanglots dans la voix. A la barre du tribunal correctionnel, son excompagnon fait profil bas.

D’août à septembre 2016, le chef d’entreprise de 46 ans a multiplié les invitations graveleuses par téléphone et mails en direction de la fillette. Il l’a sollicitée à se dénuder sur FaceTime, allant même jusqu’à l’inviter « à aller dans la forêt… ». Sans oublier les 608 photos de la jeune victime, retrouvées à son domicile. Des charges lourdes. « Tout ce qui a été dit est vrai », a reconnu l’accusé. « J’étais devenu accro au sexe, a avoué le quadragénaire. J’étais conscient, tous les matins, que j’étais sur le mauvais chemin. Arrivé le soir, je buvais et poursuivais cet exercice. »

Une dérive qui aurait commencé après une rupture amoureuse avec une jeune femme, fin juillet. Pas de quoi attendrir le procureur : « Ça n’est pas des propos à tenir à une pré-adolescente. » Et de poursuivre, « il n’y a pas que l’alcool à soigner dans cette affaire ». Ce qu’a reconnu l’avocat de l’accusé en rappelant que son client était suivi par un psychiatre, avant de nuancer tout de même : « Ça reste des conversations téléphoniques, Mme la présidente ».

Un point entendu par le tribunal. Le Yonnais s’en sort avec 6 mois de sursis et une mise à l’épreuve de deux ans. Avec obligation de soins et interdiction d’approcher la victime. Il devra également verser 750 € pour préjudice, à la mère de la jeune fille.