Les GI’s débarquent le week-end du 1er mai
Les 29, 30 avril et 1er mai, un groupe de GI’s devrait débarquer au Moulin à Elise. L’occasion de revivre avec eux la vie d’un camp militaire pendant la seconde Guerre.
Samedi 25 mars, Moulin à Elise du Poiré-sur-Vie. Deux soldats enfilent leur tenue. L’un est à côté de son vélo, l’autre semble tombé du ciel, un parachute accroché dans l’arbre voisin. At-on retrouvé la 7e compagnie ? On tend les oreilles. L’accent est français. Ont-ils confondu le Moulin à Elise avec celui de la Mère Crouzy ? Pas de « doanne taon falzar » ou de « godassiz immensiz » comme dans le film de Robert Lamoureux. Mais des armes, des décorations, un langage qui laissent bien penser que le duo est en repérage. Alors qui sont-ils ? Des Visiteurs du siècle dernier, dans un Retour vers le futur pour préparer le débarquement du 6 juin 1944 ? Que nenni. Stéphane Guilbaud et Christophe Kotuc sont deux bons Vendéens en visite au Poiré-sur-Vie.
Un camp américain reconstitué
« Nous sommes membres de l’association Atlantic Wall Memory, de Noirmoutier. C’est la deuxième année que nous préparons un Spring Camp, un camp américain de la Seconde guerre mondiale reconstitué. Après SainteFlaive-des-Loups, nous serons cette année les 29, 30 avril et 1er mai au Poiré-sur-Vie ». Maintenant que l’on a retrouvé d’où vient cette compagnie, reste à savoir pourquoi elle prévoit un camp ici.
Une trentaine de GI’s
« Nous sommes des passionnés de tenues, d’armes, de mécanique et de véhicules. Certains vont même jusqu’à passer leur brevet para. Moi, je prends des cours d’anglais pour essayer de parler comme les Américains », explique Stéphane Guilbaud. Cela dans l’idée de réunir les fans de l’époque, dans un premier temps, mais aussi de montrer au grand public comment vivait un camp dans les années 40. Cela en misant sur le devoir de mémoire. D’où l’ouverture gratuite aux spectateurs et la mise en place d’animations. « Nous sommes déjà une trentaine de GI’s inscrits et il y aura une dizaine de véhicules présents ». Vendredi 28 avril, la compagnie s’installera au clair de lune sur le site genôt. Une Croix Rouge américaine prendra possession d’une salle du Moulin où seront diffusés des films. Les participants s’occuperont avec des concours de fléchettes.
Base-ball, radio et phare
Samedi 29 avril, la journée débutera par une course à pied. Base-ball et installation des lignes de radio figurent aussi au programme. « Le midi, nous ferons un concours de poussée de Jeep. On ira sur la stèle du B17 crashé à Aizenay. Une balade contée avec Louis Gouraud, qui a écrit sur le sujet ». Le soir, installation d’un phare d’une portée de trois kilomètres pour éclairer le ciel et rameuter les visiteurs à la ronde.
Dimanche 30 avril, « nous reprendrons les mêmes activités avec en plus un atelier Jeep à 10 h, une balade de trois heures autour du Poiré en véhicules militaires, soit environ 45 km ». Et le soir, la quille ? Pas question. « Nous serons de retour vers 18 h et nous invitons les visiteurs à notre bar-frites », prévient le duo. Un concert des Glam’s animera la soirée dès 21 h. Puis les trente soldats feront une course de nuit, « grimés si on veut », avec un plan sur un circuit de 7 km.
Le 1er mai, on remballe
Lundi 1er mai, pas question de fêter le travail. Atlantic Wall Memory lèvera son camp et ramassera ses reliques. Le mur de l’Atlantique retrouvera son calme mais l’esprit américain soufflera encore longtemps dans les mémoires de ceux qui seront venus découvrir cette opération associative d’un autre temps.