Le Vendée Globe de tous les records
« Les chiffres parlent d’eux-mêmes, c’est un succès sur tous les fronts », lâche Yves Auvinet, président du conseil départemental, lors du premier bilan du Vendée Globe. Retour sur les chiffres de cette édition de tous les records.
Records sportifs
Armel le Cléac’h a bouclé son Vendée Globe en 74 jours, battant de quatre jours le temps de François Gabard en 2012. Le premier record pulvérisé de l’édition 2016. Et ce n’est pas le seul. D’autres plafonds de vitesses intermédiaires ont été crévés, grâce aux skippers et aux avancées technologiques.
Le dernier arrivé (le 11 mars, soit 124 jours), Sébastien Destremau, avec son bateau vieux de 20 ans, a eu le mérite de terminer, sous les ovations de 10 000 personnes venues l’accueillir au port. Du jamais vu.
A noter également que 29 participants sont revenus sains et saufs, malgré les 11 abandons sur chocs, démâtages et autres avaries.
Le public
Les 29 skippers, de 10 nationalités différentes, ont suscité une ferveur populaire jamais égalée, tant auprès du grand public, que des scolaires ou des mordus de voile. Au village et sur les pontons se sont pressés 2 250 000 visiteurs (1,5 million au départ et 750 000 aux arrivées), soit une augmentation de 12,5 % par rapport à 20122013.
À noter, le fort intérêt des jeunes scolaires puisque 500 classes, soit près de 13 000 élèves, ont été accueillies au village. La mise à disposition de 1 500 mallettes pédagogiques a été un outil complémentaire apprécié des enseignants.
Médias et réseaux sociaux
Là aussi les résultats sont à la hausse. Notamment grâce à l’utilisation par les skippers de la vidéo et des outils digitaux. 2 180 journalistes ont été accrédités sur le serveur média du Vendée Globe, dont 1 676 présents aux Sables-d’Olonne lors des départs et arrivées. 45 000 sujets, articles et messages ont été recensés, dont 35 % en TV, 22 % dans la presse écrite, 19 % sur le web, 8 % en radios. A la télévision, le Vendée Globe a couvert 1 200 heures de diffusion sur 97 chaînes de 190 pays, sur les cinq continents.
Bénévoles
Les 200 bénévoles de l’association sablaise du Vendée Globe ont fourni 45 000 heures de travail. « Merci à ces manteaux rouges assurant des tâches indispensables au stationnement et à l’accueil des visiteurs », a souligné Yves Auvinet, président du conseil départemental.
Retombées financières
Le président Auvinet a indiqué qu’il était encore trop tôt
pour tirer un bilan financier. Une étude est en cours. L’événement, « devenu un bien
public », devrait générer, sans aucun doute, des retombées financières sur le plan touristique, en terme d’image et d’attractivité. Parmi les bénéficiaires, les quatre parrains du Vendée Globe : l’entreprise Sodebo, la ville des Sables-d’Olonne, le conseil départemental et le conseil régional.
Édition 2020
Contrairement à cette édition, exclusivement masculine, 2020 devraient se conjuguer au féminin. Quatre ou cinq femmes seraient tentées par l’aventure… Parmi lesquelles, Samantha Davies, brillante 4e du Vendée Globe 2008 : « Cette année j’aide mon compagnon, Romain Attanasio, et je reste à la maison avec notre fils Rubens, cinq ans. Mais je pense bien faire le prochain… »
Quatre ans pour se préparer à une prochaine édition qui ne dépassera pas les trente unités avec deux ou trois bateaux neufs… Du vent, de la sueur et du rêve pour les équipes et leurs skippers, avec un nouveau défi : « Allez les filles ! »