La droite et le centre derrière Alain Leboeuf
Sur la première circonscription de la Vendée, le Parti socialiste a joué la carte du renouveau. Pour déloger la droite qui tient La Roche-Nord depuis toujours, les militants ont choisi Cécile Dreure, et son suppléant, Joël Soulard, conseiller municipal à La Roche-sur-Yon.
Le Dompierroise, originaire de Montceau-les-Mines (Saôneet-Loire), est arrivée en Vendée il y a une quinzaine d’années. Fonctionnaire du ministère de la Défense, elle a fait ses armes dans l’association des parents d’élèves de l’école publique. Avant d’être repérée par le maire de Dompierre, Philippe Gaboriau, avec qui elle a effectué un premier mandat (2008-2014) en qualité d’adjointe en charge de l’enfance et la jeunesse. Aujourd’hui, l’adjointe a en charge l’aménagement et l’urbanisme.
La transparence
Pour son premier rendez-vous électoral, en première ligne, la Socialiste entend bien incarner « le renouveau vendéen des générations, des pratiques et des idées. » Sentant la défiance montée vis-à-vis des responsables politiques, elle veut restaurer l’exercice du pouvoir, en étant « députée à temps plein », avec « trois jours à Paris et le reste de la semaine sur la circonscription, à l’écoute des concitoyens ».
Dans un souci de transparence, elle souhaite « une levée de l’immunité parlementaire ». « Le député, comme n’importe quel citoyen, doit pouvoir répondre de ses actes ». Elle milite également pour la mise en place d’un jury citoyen désigné pour répartir les fonds de la réserve parlementaire. Enfin, elle souhaite associer la population à l’élaboration des lois.
Les idées
Sur le terrain des idées, la priorité de la candidate va à la protection des classes moyennes et populaires. En matière de santé, elle souhaite que l’Etat « se saisisse du problème pour assurer un accès aux soins pour tous ». Un souci d’égalité que l’on retrouve également dans l’éducation, « avec une inclusion des enfants en situation de handicap et plus d’aides à la vie scolaire ». Mais également sur le terrain de l’économie avec la lutte contre la « fracture numérique » ou l’aide aux industries innovantes, PME et PMI. Sans oublier la transition énergétique et l’accompagnement, « par territoire », des agriculteurs. Le député sortant, Alain Leboeuf, a officiellement lancé sa campagne, vendredi 31 mars. Une candidature marquée par l’union de la droite et du centre.
Démonstration de force du député sortant Alain Leboeuf, vendredi soir, à l’hôtel Le Sully de La Roche-sur-Yon. Tout ce que la droite et le centre comptent d’élus, de militants ou sympathisants, sur la première circonscription de la Vendée, se tenait en rang serré, derrière lui. Seuls Bruno Retailleau, président de la Région, et Didier Mandelli, sénateur, manquaient à l’appel.
Face à l’aréopage, le candidat de «l’Union de la droite et du centre », suppléé par Sandra Deborde, a réitéré son souhait de « s’engager et se dépenser sans compter sur cette circonscription ». Une décision forte, dans un contexte national où des vents contraires font vaciller la droite de François Fillon.
Les dossiers
Pas de quoi déstabiliser l’ancien maire de Rocheservière. Lui qui est également président du Sydev, conseiller départemental du canton d’Aizenay et président du Groupement d’intérêt public Vendée numérique, s’est bâti une solide réputation d’homme de dossier.
Capitalisant sur son expertise en matière de « transition énergétique » et « numérique », l’élu compte poursuivre son travail à l’Assemblée pour « servir la circonscription et au-delà ». Mais cette fois-ci, uniquement en qualité de député. La loi sur le non-cumul des mandats, rentrant en vigueur à compter des Législatives de juin, oblige. « Un regret », selon le candidat.
Voiture électrique
S’il conserve son siège, Alain Leboeuf a dit vouloir oeuvrer au déploiement du numérique sur l’ensemble du territoire. En veillant à éviter « la grande fracture dans les territoires ruraux ». Un moyen, selon lui, d’endiguer « les désertifications des campagnes ».
Quant à la transition énergétique, il désire « enclencher la disparition des hydrocarbures et carburants fonciers ». En impulsant une nouvelle approche au niveau « des modes de déplacements », et en priorisant « le développement des énergies renouvelables intermittentes. » L’élu a d’ailleurs prévu de sillonner la circonscription au volant d’une voiture électrique, durant toute la période de la campagne.