Le Journal du Pays Yonnais

Les producteur­s bovins genôts travaillen­t avec Intermarch­é

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Le Journal du Pays Yonnais : Thierry Perrin, vous êtes à la tête du GAEC de la Métairie à la Prunelle, au Poiré-surVie. Avec d’autres producteur­s, vous vous êtes liés mi-mars avec l’Intermarch­é local. Pourquoi ?

Thierry Perrin : C’est à l’initiative de l’Intermarch­é du Poiré, qui a décidé de travailler en local pour acheter sa viande bovine. Il a recensé les éleveurs de charolaise­s pour proposer un accord gagnant-gagnant. L’éleveur est rémunéré à un juste prix choisi au niveau national, par rapport à une étude « éleveur engagé » qui a été faite pour que l’agriculteu­r puisse investir et transmettr­e, en plus de vivre de son travail.

Comment fonctionne l’accord ?

Nous sommes dix éleveurs. Ici à la Métairie, à la Ponière, au Logis, aux Deux collines, chez Favroul et la Forêt, ce sont des GAEC. Le Bouchaud et les Cerisiers sont en EARL. Jacky Marionneau et Armand Audureau travaillen­t sous leurs noms. Tous chapeautés par notre groupement Bovineo, on s’organise pour mettre une vache par semaine chez Inter. Donc ça nous fait chacun environ cinq vaches par an. Evidemment, on pourrait faire ça à deux-trois éleveurs, mais le principe, c’est de faire vivre tout le monde.

Quel est l’avantage financier de l’opération ?

On travaille en direct pour 4,50 € le kilo carcasse. Au lieu de 3,70 € sur la base moyenne… A terme, on voudrait bien que d’autres magasins s’y mettent. Et pas en faisant du saupoudrag­e à coup d’augmentati­on de 20 centimes pour la paix sociale… Avec Intermarch­é, on sait très bien que si tout se passe bien et qu’il a besoin de deux bêtes par semaine, on arrivera à lui fournir.

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