Ils partiront sur les chemins, à bicyclette…

Dimanche, la plupart a dû regarder Paris-Roubaix à la télé. Rien à voir avec ce qui les attend, mais une façon de se dire que 1 007 kilomètres sur route, c’est peut-être plus facile que 257 avec des secteurs pavés. Les cyclistes du Poiré-sur-Vie préparent en effet un rallye reliant leur commune à Neulingen. Une promotion du jumelage de l’association Echanges Poiré International.

Vendredi 7 avril, onze cyclistes du club du Poiré-sur-Vie annonçaient officiellement leur périple. Il commencera lundi 24 avril jusqu’au samedi 29. « Le 24 ? C’est bien trop tôt », s’inquiète l’un d’entre eux qui a peut-être abusé de la raclette durant l’hiver. « On est parti à cinq ce matin, on a fait 110 bornes. Et puis y’avait du vent de face ! » ajoute-t-il tout de même pour montrer qu’il anticipe les étapes à venir.

Les séjours à vélo, la Dream Team de la pédale connaît. « Tous les ans, on fait une sortie d’une semaine ». L’occasion était belle d’allier l’utile à l’agréable, en assurant la promotion de leur commune et en découvrant l’Allemagne.

Deux champions se cachent dans le peloton

Le départ fictif aura lieu dimanche 23 avril à 11 h 30, salle de la Martelle. Une dernière bise sur les joues de la famille et les cyclistes s’uniront à leurs bicyclettes pour une semaine. Le départ officiel sera lundi 24, à 9 heures. « C’est un peu dur de partir avant 8 h 30 », soulignent les coureurs. Sachant que tous n’ont pas le même coup de pédale. « Y’a deux habitués qui sont capables de faire cette distance en trois jours », sourient jaune les autres, en lorgnant du coin de l’oeil les mollets des Froome et Contador version sexagénaires. Qu’importe, ils joueront la course d’équipe pour arriver en peloton à la fin de chacune des six étapes. Le tout encadrés par deux véhicules décorés d’autocollants du Poiré qui ravitailleront les courageux et ouvriront peut-être leurs portières, si besoin…

Car en marge de l’équipe cycliste, une autre se consacre à gérer la course, réserver les hébergements d’une nuit (dont un dans le pays du Chablis, pour s’imprégner culturellement de l’ambiance) et penser aux casse-croûtes. « Faut que je prenne ton téléphone, Rémi. Parce que si je téléphone à Jo, il va jamais répondre. Ou alors j’appelle à l’heure des repas… » souligne l’une des femmes qui coordonne le voyage. Un couple a investi. « On a changé la voiture et aménagé la remorque », sourit le mari.

Le beau temps, un présage ?

Lors de l’annonce du départ, il faisait beau au Poiré. Les coureurs y voient un signe. « Le beau temps, c’est un beau présage ». Quitte à ne plus consulter météo France et se fier à l’oracle. Sabine Roirand, maire du Poiré, a un emploi du temps trop chargé pour pédaler avec les cyclistes. « C’est dommage, il n’y a que des retraités parce que les gens travaillent », regrettent les baroudeurs. « Cela reste une belle aventure et la concrétisation de ce jumelage avec Neulingen. Ça le fait vivre », insiste Sabine Roirand. Et ça peut faire des émules, puisqu’il se murmurait, le 7 avril, que des joggeurs de la ville parlaient de faire la même chose à pied. En attendant les hockeyeurs en patins et les tennismen en raquettes ?